Tour de France : « la gendarmerie à vos côtés pour une course en toute sécurité »

  • Par Morgane Jardillier
  • Publié le 19 juillet 2019
© Sirpagendarmerie - F.Balsamo

La 106e édition du Tour de France se déroule du 6 au 28 juillet. La gendarmerie, partenaire incontournable et historique du Tour depuis sa première édition, est en charge d’assurer la sécurité de ce grand feuilleton estival du cyclisme. Les unités de gendarmerie se mobilisent pour que l’événement reste et demeure l’une des plus belles fêtes sportives de l’année, malgré une menace terroriste toujours présente sur notre territoire.

13 000. C’est le nombre de gendarmes mobilisés sur l’ensemble du territoire à l’occasion de la 106e édition du Tour de France (TDF). Lancée le 6 juillet depuis Bruxelles, la grande boucle rassemble entre 10 et 12 millions de spectateurs sur le bord des routes. Une marée humaine qui nécessite forcément un dispositif de grande ampleur sur chaque étape du Tour.

La gendarmerie a ainsi axé l’ensemble de son dispositif autour de trois thèmes : la lutte anti-terroriste, la gestion de l’affluence de personnes et les comportements à risques.

Une sécurité adaptée à la menace terroriste

Face aux risques d’attentat, la sécurité a été renforcée et adaptée aux menaces pouvant cibler le Tour de France. Un véritable défi au regard de la nature complexe de l’événement à sécuriser, puisque le Tour représente en effet l’équivalent d’un stade qui se déplacerait tous les jours, dans une configuration variable et sur des axes différents pendant trois semaines.

Le Groupe d’intervention de la gendarmerie nationale (GIGN), scindé en deux équipes, l’une sur la route et l’autre héliportée, suit ainsi toutes les étapes, afin d’être en capacité d’intervenir si besoin, dans un bref délai, sur les zones de concentration du public.

Des équipes cynophiles, notamment spécialisées dans la recherche d’explosifs sur personnes en mouvement (Rexpemo), sont également engagées pour sécuriser les « villages » de départ et d’arrivée de chaque étape, en zone gendarmerie, comme en zone police.

Gérer l’affluence de personnes

Plus de 13 000 gendarmes départementaux, mobiles, élèves gendarmes et réservistes sont également déployés sur l’ensemble du parcours afin d’assurer la sécurité des spectateurs et des coureurs.

Sur le Tour, ils sont partout. À chaque intersection, chaque carrefour. Les gendarmes doivent être attentifs aux spectateurs, parfois trop enthousiastes, qui se mettent sur la route, soit pour récupérer les « goodies » distribués par la caravane, soit pour courir à côté des coureurs.

En outre, cette année, pour la première fois, un escadron de gendarmerie mobile suit toutes les étapes, afin de renforcer le dispositif de sécurité en apportant son savoir-faire en matière de gestion de l’ordre public.

Prévenir les comportements à risques

Douze militaires composent le détachement gendarmerie de la caravane de cette édition 2019. Au sein de la caravane publicitaire, un dispositif particulier de prévention est mis en place avec des véhicules de la gendarmerie qui diffusent en permanence des messages de prudence : ne pas traverser la route devant les cyclistes, faire attention aux véhicules suiveurs du Tour…

Chaque jour, une équipe de la gendarmerie anticipe également les étapes du Tour. La veille du passage de l’épreuve, ils vont ainsi à la rencontre des élus, de la population et des médias, afin de les sensibiliser aux bons comportements à adopter lors du passage de la caravane et des coureurs.

La garde républicaine aux côtés des cyclistes

Les coureurs ont pris l’habitude de les appeler les « anges bleus ». Et pour cause ! Les militaires de l’escadron motocycliste de la garde républicaine sont aux côtés des cyclistes à chaque instant.

Le rôle de ces 45 motocyclistes est de sécuriser le passage de la caravane publicitaire, des coureurs et des véhicules suiveurs. Ils sont par exemple amenés à anticiper les actions de course, comme les échappées ou les attaques, afin de réduire les risques liés au parcours en signalant les éléments routiers potentiellement dangereux. Au niveau de la caravane publicitaire, ils participent également à des missions de régulation, de contrôle et de surveillance.

Des renforts particuliers

Un officier de la direction générale de la gendarmerie nationale conseille à l’année ASO (Amaury sport organisation) pour tout ce qui concerne les questions de sécurité, d’ordre public et de police judiciaire. Il est ainsi l’interface privilégiée entre la société organisatrice et les différentes unités de gendarmerie engagées pour assurer la sécurité du Tour.

Un centre de coordination, armé notamment par un officier de la garde républicaine, est également activé afin d’assurer un lien permanent entre le ministère de l’Intérieur, les préfets, les différents services de l’État et ASO. Il permet de recueillir toutes les informations relatives à la protection de la Grande boucle et de fluidifier les échanges interservices.

Lors du grand départ, dans le cadre de la coopération internationale, les forces de sécurité belges, allemandes et françaises ont travaillé de concert afin d’assurer la sécurité auprès de tous. Le Tour a d’ailleurs été l’occasion du premier engagement de l’Unité opérationnelle franco-allemande (UOFA), lors des étapes frontalières reliant Saint-Dié-des-Vosges à Colmar, puis Mulhouse à la Planche des Belles Filles, les 10 et 11 juillet.

Enfin, lors de chaque étape, les hélicoptères de la gendarmerie nationale survolent la course, assurant ainsi au quotidien des missions de sécurité et d’appui au dispositif terrestre.

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