Le CPGC : au cœur de la crise

  • Par la capitaine Aurélie Muscat
  • Publié le 30 janvier 2016
Le CPGC dispose de moyens particuliers, tels le shelter. D’une surface de 80m², cette structure modulaire comprend tous les moyens de transmissions de données indispensables à la gestion d’une crise
© SirpaGend - Maj F. Balsamo

Unité opérationnelle dédiée à la gestion des crises, le CPGC apporte une réponse structurée, rapide et efficace face à des événements prévus ou inopinés.

Le silence règne dans le Centre des opérations (CDO) de la DGGN ce matin du dimanche 29 novembre 2015. Un calme qui ne va pas tarder à laisser place à une effervescence certaine, à mesure que les événements s’enchaînent. Ce jour-là, en effet, la COP21 débute, avec l’arrivée prévue de 152 chefs d’État et de gouvernement à Paris, pour assister le lendemain à la conférence au Bourget.

L’avant-veille, la cellule de crise, mise en place dans les heures qui ont suivi les attentats du 13 novembre, a été désactivée. Pour être réarmée immédiatement par la cellule de crise « COP21 ».

Une aide à la décision

Au sein du centre des opérations, les personnels du CPGC se relaient donc, H24, depuis plus de deux semaines, dans cette salle qui jouxte le Crogend, au cœur de la DGGN. Le CDO est armé systématiquement par le CPGC lors de crises pouvant avoir des répercussions sur la zone de compétence gendarmerie.

   « Le rôle de la cellule de crise est d’être en capacité de coordonner les opérations et de fournir aux autorités des éléments d’appréciation de la situation leur permettant de forger leurs décisions », explique le LCL Christophe Blanc, chef de salle ce matin-là.

Le CDO a en effet pour vocation d’assurer le suivi de la situation. Il établit des synthèses plusieurs fois par jour, afin d’informer les autorités hiérarchiques et gouvernementales ainsi que les unités gendarmerie. Il prépare également les ordres et directives de la DOE en vue de la conduite des opérations.

Le chef de salle, un officier du CPGC, désigne, en fonction de la nature de la crise, les différents postes devant être armés par des « experts » des différentes sous-directions de la DGGN ou services spécialisés. Il assure la centralisation des informations, coordonne l’activité des différents postes et propose des schémas d’intervention ou d’engagement de moyens.

Ce jour-là, il s’appuie notamment sur un officier du Commandement des forces aériennes gendarmerie (CFAG) pour faire le lien entre les Fag et la cellule de crise. Quatre hélicoptères de la section aérienne gendarmerie de Vélizy-Villacoublay sont en effet engagés.

En raison de la problématique de gestion des flux, un officier de la Sous-direction de la sécurité publique et de la sécurité routière (SDSPSR) a pour rôle, en lien avec le terrain ou des organismes civils spécialisés, de faire remonter tout trouble de la circulation ou mouvement d’activistes vers la région parisienne.

Des capacités techniques en appui des moyens locaux

En tant de crise, le CPGC peut engager ses personnels et les capacités techniques dont il disposent. Ces moyens spécifiques garantissent son autonomie matérielle et permettent de compléter les moyens de commandement locaux.

Le LCL Blanc explique :

« Nous sommes là pour aider à la manœuvre les chefs sur le terrain. Hier, un commandant de GTG, initialement positionné à Saclay, a été envoyé à Versailles, en ZPN, alors que ce n’était pas prévu. Nous lui avons immédiatement préparé une cartographie adaptée pour qu’il puisse concevoir sa manœuvre avec tous les éléments utiles à sa disposition. »

Le CPGC est ainsi en mesure de mettre en œuvre des moyens de commandement et de communication dans des environnements très dégradés et de poursuivre ses missions en totale autonomie, comme ce fut le cas lors de la mission en Haïti en 2010.

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