Commission G.D. : rénover ensemble le métier

  • Par la capitaine Gaëlle Pupin
  • Publié le 15 mai 2017
commission GD
© Illustration © MDC C. Gonçalves

La commission G.D. a pour objectif d'anticiper les évolutions futures de la gendarmerie départementale en prenant en compte les difficultés de l'exercice des missions de terrain.

« Ayant vocation à embrasser l’ensemble des problématiques des unités et des personnels de la gendarmerie départementale, cette commission, créée en décembre 2016, s’inscrit dans le prolongement de la démarche feuille de route », explique le lieutenant-colonel (LCL) Nicolas Belain, secrétaire général de la commission G.D.

Composée de 40 titulaires et de 40 suppléants désignés pour un mandat initial de 4 ans, elle se réunit deux fois par an en session plénière. Y sont associés des représentants des sous-directions de la DGGN et des services centraux, ainsi que des conseillers concertation et des membres du CFMG. « La démarche est différente d’un groupe de travail : la commission G.D. a son propre rythme et s’installe dans la durée. »

Les origines de la commission G.D.

La création de la commission G.D. a été décidée dans le cadre du G.T. brigade, mis en place en avril 2016. Lors de ce dernier, la consultation du terrain a permis de recueillir 410 propositions, dont l'exploitation s'est traduite par l'identification de 40 mesures présentées en juin 2016 et mises en œuvre depuis (3 axes : rénovation des conditions d'exécution des missions, reconnaissance des spécificités du travail en brigade, amélioration des conditions de vie et de travail).

La commission G.D. pérennise la méthode et l'esprit du G.T. brigade, reposant sur l'association du terrain aux travaux de la DGGN, tout en élargissant la portée de la démarche à l'ensemble des composantes de la G.D. Elle s'inscrit également dans le prolongement de la démarche feuille de route, engagée depuis avril 2013, qui vise à associer le terrain à une démarche d'innovation, de modernisation et de simplification. Elle constitue une commission représentative de toutes les composantes de la G.D., à l'instar de la commission G.M. déjà mise en place.

Une réflexion commune sur le métier de gendarme

« L'enjeu de la commission G.D. est de favoriser la réflexion sur la façon dont s’exerce le métier de gendarme, précise le colonel Éric Steiger, chargé de mission du directeur général. Il s’agit d'encourager la promotion de solutions nouvelles pour en faciliter l’exécution, notamment sur le plan du fonctionnement des unités. » Elle a ainsi vocation à proposer des orientations ou des améliorations tant en matière d’emploi, que de ressources humaines, d’organisation ou encore d’équipement des unités.

« L’intérêt majeur de cette commission est qu’elle représente la gendarmerie départementale dans toute sa diversité », ajoute le LCL Belain. En effet, toutes les composantes de la G.D. sont concernées : unités territoriales, de sécurité routière, de police judiciaire, ou encore d'intervention, ainsi que les Bdrij et les Corg. Tous les grades sont également représentés, de gendarme à colonel. Autant de situations géographiques, d’environnements et d’expériences différents.

« Les profils des membres sont très variés, ce qui donne matière à des échanges très riches, qu’il s’agisse de débattre sur les relations inter-services en interne ou avec les partenaires extérieurs, d’identifier de bonnes pratiques locales, ou de proposer des idées innovantes, indique l’officier. Le projet des brigades de contact et plus largement la rénovation des modes d’organisation du service ou des unités constituent les fils directeurs des débats actuels. »

Etre en cohérence avec les attentes et besoins du terrain

« La recherche de solutions concertées est l’une des raisons d’être de la création de cette commission, souligne le colonel Jude Vinot, chef du bureau sécurité publique. Tous les projets portés par la DGGN et concernant la gendarmerie départementale ont donc vocation à lui être présentés et à l'y associer. L'idée est de s’assurer que les objectifs de la direction générale sont en cohérence avec les attentes et les besoins du terrain. Cela nous permet de recueillir des avis, voire des préconisations, puis de trouver et mettre en place les solutions les plus pertinentes et les plus abouties. »

Plusieurs dossiers encore à l’étude vont ainsi être soumis à la commission G.D. Parmi eux, le projet de main courante gendarmerie, adaptant un processus existant au sein de la police nationale pour recueillir les déclarations des usagers. Autre nouveauté : le bureau d’ordre compagnie, prévoyant de centraliser les sollicitations externes au niveau compagnie. En outre, une réflexion sur la gestion des appels téléphoniques et leur renvoi au Corg est amorcée.

La commission G.D. fournit ainsi un cadre complémentaire auprès duquel la DGGN ou les différents G.T. trouvent un soutien pour leur réflexion. « Nous avons toute latitude pour créer un sous-groupe dédié en fonction d’une problématique, précise le LCL Belain. Ainsi, la commission a été consultée sur la maquette du futur stage de sécurité publique destiné aux APJ de brigade, dans le cadre de la création du CNFSP (Centre National de Formation à la Sécurité Publique) de Dijon. 

Favoriser l’intelligence collective

« La mise en place de la commission G.D. permet d'encourager la conception de solutions adaptées par les militaires de terrain eux-mêmes ; des propositions qui pourront être testées concrètement dans le cadre d’une expérimentation, rappelle le colonel Steiger. Il s’agit de favoriser l'intelligence collective. » Le réseau collaboratif RésoGend permet à chaque membre de la commission d’exposer les « bonnes pratiques » identifiées localement et de développer des idées présentant un intérêt prospectif sur les divers fils de discussion créés.

« Nous cherchons à puiser dans les idées du terrain pour en extraire des modes d’action ou d’organisation que chaque chef adaptera à sa situation » explique le LCL Belain. Avant de conclure : « Nous sommes ainsi en mesure d’accueillir toutes les propositions innovantes que les échelons locaux de commandement souhaiteraient voir examiner ou diffuser… »

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