À Arras, les retraités de l’Arme sont plus présents que jamais

  • Par Elsa Vives Servera
  • Publié le 20 mai 2019
© Compagnie de gendarmerie départementale d’Arras

Après une expérimentation conduite dans le Béthunois, la gendarmerie vient de lancer sur la circonscription d’Arras, un nouveau dispositif baptisé « Gendarmes retraités citoyens volontaires » (GRVC). Mardi 23 avril, à la salle des fêtes de Tilloy-les-Mofflaines, soixante-trois gendarmes retraités de la gendarmerie se sont ainsi retrouvés pour « reprendre du service ».

Le chef d’escadron Laurent Gonzales, commandant la compagnie d’Arras, accompagné de ses deux adjoints, a d’emblée mis en lumière le double objectif du dispositif « Gendarme Retraité Citoyen Volontaire » (GRCV), qui compte 63 volontaires bénévoles sur sa circonscription : renforcer le lien entre actifs et retraités de la gendarmerie nationale et permettre à la gendarmerie de s’appuyer sur d’anciens gendarmes, en leur qualité de relais bien implantés dans leur territoire.

Le gendarme retraité possède encore naturellement les qualités du « pandore ». Curieux, souvent engagé localement, il participe toujours au rayonnement de la gendarmerie auprès de la population. Selon le chef d’escadron Gonzales, le « Gendarme retraité citoyen volontaire, avec son regard acéré d’expert de la sécurité publique, sera un appui essentiel pour les brigades ».

Une participation citoyenne d’une autre dimension

Le dispositif de participation citoyenne est un formidable outil, qui permet notamment de rapporter des faits de délinquance en temps réel (ou du moins dans le temps de la flagrance). Il est toutefois très difficile à faire vivre dans les petites communes qui ne connaissent que quelques faits d’Atteintes volontaires à l’intégrité physique (AVIP) et d’atteintes aux biens (AAB) à l’année.

Avec le GRCV, la participation citoyenne est tout autre. D’une part, celui-ci n’est pas rattaché à une commune, mais à une brigade territoriale autonome ou une communauté de brigades. D’autre part, chaque GRCV a une connaissance de la sécurité publique qui lui permet de gagner en efficacité et d’être un relais de la gendarmerie auprès de la population et des élus, et inversement des citoyens auprès de la gendarmerie.

Finalement, la participation citoyenne et le dispositif de GRCV se complètent. Le premier a surtout vocation à signaler des éléments aux enquêteurs, tandis que le deuxième a plutôt pour objectif de produire un travail de fond.

Des missions variées

Un GRCV peut être amené à entendre les plaintes de citoyens, voire d’élus, concernant des problématiques de sécurité routière dans une commune (qui n’est pas forcément celle dans laquelle il a son domicile, mais qui est en tout cas une commune relevant de l’unité à laquelle il est rattaché). Il prend alors contact avec son référent brigade, lui expose le problème et, ensemble, ils vont voir le maire de la commune pour proposer, par exemple, des aménagements de voirie, ou annoncer des actions fortes de la gendarmerie dans un temps proche…

Un GRCV peut également entendre parler de phénomènes de délinquance, même mineurs, touchant plusieurs communes et faire des rapprochements. Là encore, il prend contact avec son référent brigade, puis avec un membre de la cellule AAB auquel il transmet ses renseignements.

Le gendarme référent de la brigade, qui peut associer les GRCV de son ressort, sous une forme ou sous une autre, à ses actions publiques de prévention, les tient régulièrement au courant des problématiques de sécurité du moment, afin qu’ils soient en mesure d’être plus attentifs et à même de communiquer sur les actions menées par la gendarmerie.

Le GRCV est donc aussi bien un capteur du renseignement qu’un facilitateur des relations entre citoyens, élus et gendarmes.

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