Actions des « gilets jaunes » : la gendarmerie sécurise et rassure

  • Par la rédaction
  • Publié le 20 novembre 2018
Plus de 2 100 actions de mobilisation et de contestation ont été recensées samedi 17 novembre, en zone gendarmerie, nécessitant un fort engagement opérationnel. Plus de 34 000 gendarmes ont ainsi été engagés, sous l’autorité des préfets de département, afin de sécuriser ces manifestations et de garantir la liberté de circulation.
© Gendarmerie

La mobilisation nationale contre la hausse des taxes sur les carburants, baptisée « mouvement des gilets jaunes », a rassemblé, au plus fort de l'événement, samedi 17 novembre, près de 280 000 personnes sur l'ensemble du territoire. La gendarmerie est depuis mobilisée afin de sécuriser les manifestations et de garantir la liberté de circulation.

La particularité de ces manifestations est l'absence de structure organisationnelle nationale. La viralité des appels à manifester contre la hausse des carburants, en autres sur les réseaux sociaux, a engendré une forte mobilisation, samedi 17 novembre, entraînant de nombreux points de blocage sur tout le territoire national et outre-mer, à la Réunion. 

Plus de 2 100 actions de mobilisation et de contestation ont en effet été recensées en zone gendarmerie, nécessitant un fort engagement opérationnel, dont la coordination nationale était assurée au niveau du centre de renseignement opérationnel de la gendarmerie, en lien direct avec le directeur général et par extension avec le ministre de l’Intérieur.

La coordination nationale de l'engagement opérationnel de la gendarmerie est assurée au niveau du centre de renseignement opérationnel de la gendarmerie, en lien direct avec le directeur général et par extension avec le ministre de l’Intérieur.

© Sirpa Gendarmerie - BRC F. Garcia

Afin de sécuriser ces manifestations et de garantir la liberté de circulation, plus de 34 000 gendarmes ont ainsi été engagés samedi, sous l’autorité des préfets de département, en lien avec les préfets de zone, eux-mêmes en contact par visioconférence avec le ministère de l’Intérieur.

Pour éviter tout incident, les forces de l’ordre ont veillé au respect des règles essentielles de sécurité routière et au libre passage des véhicules sanitaires, de secours et de sécurité, invitant les manifestants à faire preuve de responsabilité et de prudence dans leurs actions.

Un dispositif adapté à la situation

La mobilisation persiste en début de semaine. Le 19 novembre, quelque 20 000 personnes étaient encore présentes sur environ 350 sites, mobilisant 9 000 gendarmes.

Les forces de l’ordre sont intervenues à plusieurs reprises pour empêcher l’installation de situations de blocage. Hier, quelques axes routiers importants étaient touchés, comme l’A36 sur le Territoire de Belfort, devant l’entreprise Peugeot à Sochaux-Montbéliard ou encore sur l’A16, à hauteur d’Eurotunnel.

Des actions filtrantes ont également été constatées autour de cinq dépôts pétroliers, sans toutefois entraîner de perturbation de l’approvisionnement. Aujourd'hui encore, le mouvement persiste, se durcissant par endroits, notamment à La Réunion, où un couvre-feu de trois jours a été décrété par le Préfet.

Afin de sécuriser les manifestations et de garantir la liberté de circulation, plus de 34 000 gendarmes ont été engagés samedi, sous l’autorité des préfets de département.

© Gendarmerie

Prudence et sang-froid restent de mise

Les manifestants à l’origine des blocages, de même que les automobilistes, sont de nouveau invités à faire preuve de prudence et de sang-froid sur les différentes zones d’action.

Gendarmes, policiers et sapeurs-pompiers restent mobilisés pour encadrer ces rassemblements, dont la majorité n’a pas fait l’objet d’une déclaration en préfecture. La sécurité de tous, manifestants, usagers de la route et membres des forces de l’ordre et de secours, reste une priorité absolue.

Ces cinq jours de mobilisation ont déjà provoqué la mort de deux personnes. On déplore également de très nombreux blessés, y compris parmi les forces de l'ordre, lors de la sécurisation de ces manifestations, notamment dans le cadre des opérations de médiation entreprises au contact des manifestants.

Depuis samedi, de multiples interpellations ont été effectuées, parmi les manifestants et les usagers de la route, débouchant pour certaines sur un placement en garde à vue, suivi ou non d'une condamnation.

Plus de 2 100 actions de mobilisation et de contestation ont été recensées samedi 17 novembre, en zone gendarmerie.

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