Journée mondiale contre l’homophobie et la transphobie

  • Par la rédaction
  • Publié le 17 mai 2019
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Le ministère de l’Intérieur, garant des valeurs républicaines et des libertés individuelles, s’est engagé ces dernières années contre toutes les discriminations et en particulier celles liées à l’orientation sexuelle et l’identité de genre. À l’occasion de cette journée mondiale de lutte contre l’homophobie et la transphobie, le ministère organise une journée de rencontres et d’échanges ouverte par le ministre de l’Intérieur.

Depuis 2003, le 17 mai est la journée mondiale contre l’homophobie et la transphobie. Cette initiative lancée au Québec porte également le nom de journée IDAHO, pour International Day Against Homophobia and Transphobia.

Elle est l’occasion de sensibiliser l’ensemble de la population sur la haine, les violences et les discriminations que subissent encore de nos jours les Lesbiennes, gays, bisexuels et personnes transgenres (LGBT), que cela soit dans la rue, au sein des familles, auprès des services publics ou sur le lieu de travail.

Le ministère de l’Intérieur s’engage

Le ministère de l’Intérieur, garant des valeurs républicaines et des libertés individuelles, s’est engagé ces dernières années contre toutes les discriminations, et en particulier celles liées à l’orientation sexuelle et l’identité de genre.

La politique ministérielle de lutte contre les LGBT-phobies est désormais formalisée dans l’axe 6 du protocole d’accord du 4 juin 2018 relatif à la promotion de la diversité et à la prévention des discriminations au sein du ministère.

L’ensemble du ministère est par conséquent appelé à se mobiliser et toutes ses directions doivent travailler sur leur périmètre pour mettre en œuvre les objectifs de l’axe 6.

Afin de les aider, le ministère peut compter sur l’association Flag !, créée en 2001 par des policiers, afin de lutter contre les LGBT-phobies au sein de la police nationale. Dès 2002, son action s’est étendue à la gendarmerie nationale, puis à l’ensemble du ministère de l’Intérieur. Depuis 2018, le périmètre de l’association couvre également le ministère de la Justice. L’association accompagne aussi les victimes qui le souhaitent auprès des unités de gendarmerie ou de police. En interne, Flag ! travaille activement avec les directions des ressources humaines de la gendarmerie, de la police et du secrétariat général, et intervient également au sein des écoles.

Le ministère élabore des guides à destination des agents, dont la hiérarchie, afin d’expliquer ce que sont les LGBT-phobies et comment elles se caractérisent au quotidien dans les services. En effet, celles-ci sont très souvent sur le ton de la plaisanterie ou de la blague dite par un collègue “hétéro” autour de la machine à café. Mais cette blague peut blesser un collègue LGBT présent dont l’orientation sexuelle n’est pas connue. Il sensibilise aussi à la prise en charge des victimes de LGBT-phobies, en hausse importante ces dernières années.

Des actions pour chaque périmètre du ministère

En septembre 2018, une augmentation de 37 % par rapport à l’année précédente a en effet été annoncée, conduisant à l’élaboration d’un plan de prévention spécifique par le gouvernement. Celui-ci s’est déjà traduit par différentes actions au sein des différents périmètres du ministère de l’Intérieur.

Ainsi, sur le périmètre de la police nationale, deux actions ont été mises en œuvre.

- Tout d’abord la désignation d’un référent LGBT dans l’ensemble des commissariats de police, afin d’accompagner et de sensibiliser les policiers de l’unité

- Puis l’obligation de prendre en considération le genre déclaré dans le cadre d’une procédure judiciaire, aussi bien en tant que victime que comme auteur, et en particulier dans le cadre des mesures de garde à vue.

La gendarmerie nationale a quant à elle mis en place un réseau de Référents « égalité et diversité » (RED) de proximité. Animé par la Référente nationale égalité-diversité, il compte 175 personnels répartis sur l’ensemble du territoire, jusqu’au niveau des groupements de gendarmerie départementale et mobile et des gendarmeries spécialisées. Tous volontaires, ces référents sont spécifiquement formés afin de conduire des actions de sensibilisation au profit des personnels civils et militaires en matière de lutte contre les stéréotypes.

Par ailleurs, depuis mars 2014, une plate-forme de signalement et de traitement, appelée « StopDiscri », est mise en place au sein de l’Inspection générale de la gendarmerie nationale (IGGN). Ce dispositif permet à tout personnel de la gendarmerie, civil ou militaire, s’estimant victime ou témoin de faits de harcèlements, de discriminations ou de violences, de les signaler directement à l’IGGN. Toutes les situations font l’objet d’une écoute et une réponse formelle est apportée.

Sur le périmètre du secrétariat général, la compétence des Comités opérationnels de lutte contre le racisme et l’antisémitisme (CORA) placés sous l’autorité des préfets a été étendue à la haine anti-LGBT (CORAH).

Pour autant, les efforts doivent être poursuivis pour faciliter l’intégration des personnes LGBT et s’assurer qu’elles puissent s’épanouir comme n’importe quel agent.

Que l’on soit personnel actif, réserviste, personnel administratif, technique ou scientifique, agent d’accueil, encadrant ou directeur, la lutte contre les LGBT-phobies est de la responsabilité de tous et de toutes, aussi bien vis-à-vis des collègues que des personnes accueillies dans les services.

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