L’expression de la haine anti-forces de l’ordre : réactions immédiates et claires des autorités

  • Par Morgane Jardillier
  • Publié le 23 avril 2019

Outre des violences à Paris, le 23e samedi de manifestation des gilets jaunes a été marqué par des expressions haineuses envers les forces de l’ordre : « suicidez-vous » a été scandé à plusieurs reprises samedi dans le cortège parisien, place de la République. Lundi 22 avril, des tags ont été découverts sur la façade de la brigade de gendarmerie de Landivisiau, dans le Finistère, appelant les forces de l’ordre au suicide. A caussade (82) le propriétaire d’un véhicule arborant les mêmes provocations est interpellé par la brigade. Les réactions du DGGN, du ministre de l’intérieur, du secrétaire d’Etat ont été immédiates, comme une grande indignation populaire.

Les gendarmes de la brigade de Landivisiau ont découvert ce lundi des inscriptions (agrémentées de quelques fautes d’orthographe!) sur la façade de leur bâtiment appelant aux suicides des forces de l’ordre. On pouvait notamment y lire : « Flics suicidés, à moitié pardonnés », ou encore « suicidez-vous ».

Le commandant du groupement de gendarmerie départementale du Finistère, le colonel Nicolas Duvinage est immédiatement intervenu dans plusieurs médias (FR2, FR3, RTL), pour s’indigner de tels actes et montrer que les gendarmes ne se laissent pas impressionner par de telles provocations scandaleuses et déploieront les mesures nécessaires pour interpeller les auteurs. Il reste, en outre, réservé quant aux motivations du ou des auteurs. Sur place, les enquêteurs ont effectué, sous l'autorité du procureur de la République de Brest, des constatations photographiques et des prélèvements qui seront envoyés à l'Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale.

Une enquête a été ouverte par le parquet de Brest pour « dégradation grave sur un bien d’intérêt public » et « outrage sur personne dépositaire de l’autorité publique ». Elle est confiée à la brigade de recherches de Plourin-lès-Morlaix.

Le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner a réagi sur Twitter : « Ces faits sont d'une extrême gravité. Les banaliser, ce serait donner raison à leurs auteurs qui doivent être identifiés et livrés à la Justice. J'y veillerai. Indéfectible soutien à nos policiers et gendarmes à qui nous devons – tous - respect et gratitude ».

La population n’a pas manqué de témoigner également son soutien aux gendarmes, entre autre via les réseaux sociaux, suite à l’expression d’indignation du directeur général de la gendarmerie.

La brigade territoriale de Molières (COB de Caussade – 82-) a procédé, ce même lundi, à l’interpellation du propriétaire d’un véhicule qui arborait les mêmes genres de provocation par slogan. Une plainte a été déposée par le groupement de gendarmerie et la DDSP. L’intéressé comparaît aujourd’hui, mardi 23 avril.

Ces inscriptions interviennent alors que ces expressions sont apparues en différentes manifestations ou attroupements et dernièrement à Paris samedi 21 avril. Un groupe de gilets jaunes y a crié, à plusieurs reprises, « suicidez-vous » aux forces de l’ordre, alors que la police nationale est touchée par une augmentation des suicides en ses rangs depuis le début de l’année.

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