L’armurier-pyrotechnicien au service de ses unités

  • Par l'aspirant Morgane Jardillier
  • Publié le 17 juillet 2018
Loin du cliché de l’armurier chargé de distribuer les armes aux soldats, les armuriers pyrotechniciens de la gendarmerie nationale interviennent sur tous les matériels, hormis l’automobile et l’informatique.
© SirpaGend - Major Fabrice Balsamo

Loin du cliché de l’armurier chargé de distribuer les armes aux soldats, les armuriers-pyrotechniciens de la gendarmerie nationale veillent du maintien en condition opérationnelle de l’armement, des munitions, du matériel optique et de protection, ainsi que de divers équipements des unités de la gendarmerie nationale. Une mission indispensable pour l'engagement quotidien des gendarmes sur le terrain.

Famas, pistolet-mitrailleur HK, pistolet automatique Sig Sauer… aucune de ces armes ne les désarme. Porte d’armoire forte, lampe torche, bâton de protection télescopique, accessoires d’aide à la visée, menottes, etc. Rien ne leur résiste.

Toutes les armes ou matériels utilisés au quotidien par les gendarmes passent entre les mains expertes de ces spécialistes. « Nous sommes amenés à intervenir sur tous les matériels, hormis l’automobile et l’informatique », résume le major Bernard Mallon, armurier-pyrotechnicien, chef de la section armement, munitions, observation et protection de la région de gendarmerie Auvergne-Rhône-Alpes.

Les armuriers réparent, règlent, contrôlent, recensent, soudent, polissent, et créent parfois.

La rigueur est de mise. « Une mauvaise réparation ou un mauvais diagnostic pourrait avoir des effets désastreux, tant sur le plan humain que matériel, pour les militaires et la population sur la voie publique. Il n'y a pas de place pour l'approximation ! », explique ce spécialiste appartenant au Corps de soutien technique et administratif de la gendarmerie nationale (CSTAGN).

Contrôler, réparer, maintenir en état : le triptyque des armuriers-pyrotechniciens

Leur mission est simple : éviter tout dysfonctionnement des armes et du matériel afin de ne pas obérer la capacité opérationnelle des unités.

- Contrôler :

Ce jour en Rhône-Alpes, une centaine de Sig Pro sont arrivés et doivent passer un contrôle technique. Ces pistolets automatiques seront ensuite distribués aux unités.

Tout comme les automobiles, les armes sont assujetties à une vérification technique périodique. « Nous vérifions la correspondance des matricules des matériels présentés et procédons à un contrôle technique approfondi de l’armement, avant de déclarer si une arme est apte ou non au service. »

- Réparer :

Une arme tombée ou défaillante lors d’un tir est confiée aux mains expertes des armuriers.

« À la suite d’un incident ou accident, nous sommes chargés d’expertiser l’armement en question, » explique le major Mallon. Contrôle, éventuelle réparation puis essai au stand de tir.

- Maintenir en état :

Une des missions les plus importantes au sein d’une armurerie est l'inspection des armes, des munitions et du matériel des unités. Ces spécialistes s'y déplacent pour y mener leur contrôle.

« Pour une région comme celle d’Auvergne Rhône-Alpes, cela représente une équipe de trois militaires, partis en déplacement chaque semaine. »

L’objectif est de vérifier l’état qualitatif et quantitatif des armes comme des munitions. Ces contrôles sont effectués tous les deux ans dans les unités. Pour la région Auvergne Rhône-Alpes, plus de 23 000 armes sont ainsi examinées !

Le résultat de cette inspection est ensuite consigné dans un rapport transmis à l’unité, au commandant de formation administrative et au Service de l’achat des équipements et de la logistique de la sécurité intérieure (Saelsi), les informant directement de l’état du matériel.

  • Contrôle technique des armes. Tout comme les automobiles, les armes sont assujetties à une vérification technique périodique. Ces pistolets automatiques seront ensuite distribués aux unités.

    © SirpaGend - Major Fabrice Balsamo
  • Ils examinent les pièces, rectifient les défauts si besoin, montent, fixent, règlent ou remplacent les pièces défectueuses. Ils ont le souci de vérifier si toutes les pièces de l’arme à feu sont en bon état afin d’en assurer un bon fonctionnement adéquat et sécuritaire.

    © SirpaGend - Major Fabrice Balsamo
  • Vérification de l’étanchéité des masques à gaz. Soupape, capsules … en cas d’anomalie, ils sont capables de changer et réparer les éléments.

    © SirpaGend - Major Fabrice Balsamo
  • Ils réceptionnent toutes les armes remises aux brigades et centralisées par les groupements. Environ 1 200 armes sont ainsi récupérées puis acheminées pour destruction chaque année par les armuriers de la région de gendarmerie Auvergne-Rhône-Alpes.

    © SirpaGend - Major Fabrice Balsamo
  • La sélection pour le métier d’armurier au sein de la gendarmerie est rigoureuse. Tous sont issus des métiers de la mécanique ou micromécanique.

    © SirpaGend - Major Fabrice Balsamo
  • Les machines permettent de recréer des pièces qui ne sont plus disponibles et ainsi de s’adapter aux demandes de réparation des unités.

    © SirpaGend - Major Fabrice Balsamo
  • © SirpaGend - Major Fabrice Balsamo
  • En cas de réparation sur une arme à feu, les armuriers pyrotechniciens vont ensuite la tester au stand de tir avant de la restituer à l’unité.

    © SirpaGend - Major Fabrice Balsamo
  • © SirpaGend - Major Fabrice Balsamo
  • Contrôle technique des armes. Tout comme les automobiles, les armes sont assujetties à une vérification technique périodique. Ces pistolets automatiques seront ensuite distribués aux unités.

    © SirpaGend - Major Fabrice Balsamo
  • Ils examinent les pièces, rectifient les défauts si besoin, montent, fixent, règlent ou remplacent les pièces défectueuses. Ils ont le souci de vérifier si toutes les pièces de l’arme à feu sont en bon état afin d’en assurer un bon fonctionnement adéquat et sécuritaire.

    © SirpaGend - Major Fabrice Balsamo
  • Vérification de l’étanchéité des masques à gaz. Soupape, capsules … en cas d’anomalie, ils sont capables de changer et réparer les éléments.

    © SirpaGend - Major Fabrice Balsamo
  • Ils réceptionnent toutes les armes remises aux brigades et centralisées par les groupements. Environ 1 200 armes sont ainsi récupérées puis acheminées pour destruction chaque année par les armuriers de la région de gendarmerie Auvergne-Rhône-Alpes.

    © SirpaGend - Major Fabrice Balsamo
  • La sélection pour le métier d’armurier au sein de la gendarmerie est rigoureuse. Tous sont issus des métiers de la mécanique ou micromécanique.

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  • Les machines permettent de recréer des pièces qui ne sont plus disponibles et ainsi de s’adapter aux demandes de réparation des unités.

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  • © SirpaGend - Major Fabrice Balsamo
  • En cas de réparation sur une arme à feu, les armuriers pyrotechniciens vont ensuite la tester au stand de tir avant de la restituer à l’unité.

    © SirpaGend - Major Fabrice Balsamo
  • © SirpaGend - Major Fabrice Balsamo

De véritables « Géo Trouvetout »

Leurs qualités de mécaniciens, tourneurs, fraiseurs et soudeurs sont sollicitées en permanence pour la réalisation d’équipements.

Dans leur atelier, on retrouve, entre autres, un tour permettant la confection de pièces cylindriques, une fraiseuse, une presse, un touret à meuler, un polissoir et tout le nécessaire pour réaliser des travaux de soudure.

« Les machines permettent de recréer des pièces qui ne sont plus disponibles et ainsi de nous adapter aux demandes de réparation des unités. Aussi, ce métier s’adresse aux techniciens ayant le sens du contact et de l’autonomie, et l'esprit d'inventivité. « Et quand nous ne pouvons vraiment pas faire le nécessaire à notre niveau, nous prenons directement contact avec les industriels ou l’échelon central afin de renouveler le matériel. », précise le major.

Armes désarmées

Leur expertise est également sollicitée dans les cas d'abandons ou de découvertes d’armes.

« Nous réceptionnons toutes les armes remises aux brigades et centralisées par les groupements. Nous numérotons les formulaires administratifs et les consignons dans un registre avant que les armes ne soient envoyées pour destruction. »

Environ 1 200 armes sont ainsi récupérées puis acheminées pour destruction chaque année par les armuriers de la région de gendarmerie Auvergne-Rhône-Alpes.

Des études de sécurité pyrotechnique

Afin de se mettre en conformité avec la réglementation militaire et civile dans le domaine de la sécurité du transport et du stockage des munitions, la gendarmerie nationale a formé les armuriers à la pyrotechnie.

Cette spécialité comprend la sécurité des lieux de stockage de munitions, le transport, l'emploi et la destruction. Cela amène chaque armurier à une formation continue au fil de sa carrière : rédacteur d'étude de sécurité pyrotechnique, moniteur et directeur de mise en œuvre d’explosifs ou encore transport de matières dangereuses.

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  • Pompier : 18
  • Service d'Aide Médicale Urgente (SAMU) : 15
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Sécurité et écoute

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