Spécialisé dans la lutte contre la cybercriminalité, l’OCLTIC, organisme central placé sous la direction de la police nationale et composé de policiers et de gendarmes, a été contacté depuis le début de l’année par plusieurs milliers de personnes ayant reçu un message menaçant : « Je suis un hacker qui a piraté vos appareils […] J’ai intercepté vos mots de passe […] Vous avez visité un site porno […] 500 euros est un juste prix pour nos petits secrets ».

Le présumé hacker demande de verser une rançon de 500 euros à payer sous 48 heures en bitcoin à une adresse bien précise, faute de quoi il enverra les enregistrements à tous les contacts de la victime.

François-Xavier Masson, chef de l’OCLTIC, explique que, même si cette tentative d’arnaque est inoffensive si l’on n’y répond pas, « c’est une vraie campagne active, massive et qui touche tout le monde ». L’OCLTIC, qui travaille sur cette arnaque depuis l’été 2018, a reçu des centaines d’appels ces dernières semaines.

Le chef de l’OCLTIC rappelle les conseils élémentaires lorsque l’on est confronté à ce genre de mail malveillant : « On ne paye jamais. On ne répond pas au mail. On fait un signalement sur Pharos [NDLR : plateforme du ministère de l’Intérieur dédiée à la traque des contenus illicites circulant sur Internet] avec les adresses mail et l’adresse bitcoin ». Il est également préconisé de vérifier ses mots de passe et de les changer régulièrement.