Depuis la fermeture du centre de perfectionnement de la Police judiciaire (P.J.) de Porto-Novo (Bénin) en 2014, un nouvel outil capacitaire destiné à enseigner les techniques d’enquête et d’investigations, dans une approche respectueuse des droits individuels et de la sûreté juridique, était plébiscité par les partenaires africains francophones.

Dans ce contexte, la gendarmerie nationale de Djibouti a lancé, en octobre 2016, un projet de centre de formation à la P.J., auquel s’est associée la Direction de la coopération de sécurité et de défense (DCSD) française, pour mettre en place ce centre sous le statut d’École nationale à vocation régionale (ENVR), sur le modèle des quatorze autres écoles créées à travers l’Afrique francophone.

L’EI3PJ, ainsi qu’elle est nommée, est destinée à accueillir des gendarmes et des policiers africains francophones, pour suivre une spécialisation d’enquêteurs et de directeurs d’enquête ou de techniciens en identification criminelle.

Deux gendarmes français en mission de coopération

La DCSD, direction du Ministère de l'Europe et des Affaires étrangères, a financièrement soutenu ce projet, contribuant ainsi à la « vie courante » des stagiaires. Elle met également à disposition de l’école un coopérant issu de la gendarmerie nationale française, qui sera rejoint, à l’été prochain par un second gendarme, afin de participer à la conduite des formations.

Après l’été 2019, l’offre de formation s’élargira à des cours de formation des techniciens en identification criminelle. L’ensemble du champ de l’enquête sera ainsi couvert (techniques d’investigation et police technique et scientifique), permettant aux institutions bénéficiaires de disposer d’un panel complet d’experts en mesure de diligenter les enquêtes les plus sensibles selon des méthodes fiables et modernes.

L’enseignement pédagogique délivré par l’EI3PJ a pour objectif de renforcer les capacités d’investigations et de recherche de la preuve judiciaire des forces de sécurité intérieure, contribuant ainsi à la lutte contre la criminalité en Afrique au profit des populations.

Une première promotion de dix-huit stagiaires de douze nationalités s’est déjà vue remettre le diplôme et l’insigne du cursus de perfectionnement des enquêteurs.