Coopération franco-allemande pour sécuriser Europapark
- Par le capitaine Eric Costa
- Publié le 01 août 2018
Deuxième parc de loisirs le plus fréquenté en Europe, Europapark, situé en Allemagne, non loin de la frontière française, attire chaque année près de 5,6 millions de visiteurs. Parmi eux, près de 25 % de Français. Aussi, cet été, dans le cadre des brigades européennes, les forces de l’ordre franco-allemandes expérimentent un dispositif commun de sécurisation du site.
Le parc de loisirs allemand Europapark a accueilli, en 2017, quelque 5,6 millions de visiteurs, dont près d’un million et demi de Français. Ce flux important de personnes génère de nombreuses infractions, telles que des vols et des agressions. Un tiers des personnes interpellées dans ce cadre étant d’origine française, les autorités allemandes ont logiquement sollicité le renfort de la gendarmerie nationale pour participer cette année à la sécurisation du complexe de loisirs et de ses abords pendant la saison estivale. Une expérimentation qui s’inscrit dans le cadre des brigades européennes.
Jusqu’au printemps dernier, le parc était placé sous la compétence du commissariat de Lahr, situé à 24 kilomètres. Mais cette année, dans un souci de réactivité, les autorités allemandes ont ouvert, depuis le 15 mai dernier, un poste de police sur place, à Rust. C’est là que le gendarme Yohann Conesa, affecté à l’escadron de gendarmerie mobile de Lure, et l’adjudant-chef Patrick Aichholzer, formateur au centre franco-allemand de formation linguistique commune de Lahr, vont, durant quatre semaines, appuyer l’action de huit policiers allemands. Ils seront ensuite relevés par deux autres gendarmes à compter du 10 août.
Ce renfort français permet ainsi d’augmenter la capacité de renseignement des forces de l’ordre, tout en facilitant le contact avec les touristes français, auteurs comme victimes.
En plus d’assurer une mission d’interprétariat et de conseil, les gendarmes français ont la possibilité de consulter, via leurs tablettes numériques, les différents fichiers de recherche nationaux, apportant une réelle plus-value lors des contrôles de personnes.
Un projet d’extension aquatique du parc pourrait entraîner, dès l’été 2019, un afflux de 400 000 à 600 000 visiteurs supplémentaires, et le raccourcissement, voire la suppression de la période de fermeture hivernale. De fait, si l’expérimentation de coopération policière conduite cet été s’avère satisfaisante, elle pourrait être reconduite, voire déboucher sur la création d’une équipe mixte permanente.
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