Karine Lejeune, Femme d’influence 2018

  • Par Elsa Vives Servera
  • Publié le 18 décembre 2018
© D.R.

La colonelle Karine Lejeune, ancienne porte-parole de la gendarmerie, a reçu hier le prix « coup de cœur » Femme d’influence 2018. Son dévouement au sein de la gendarmerie et sa mobilisation sans faille contre les violences faites aux femmes ont su marquer les esprits.

Après avoir reçu l’ordre national du Mérite en 2015, la colonelle Lejeune a reçu lundi le prix « coup de cœur » Femme d’influence 2018 : « C’est pour moi un grand honneur d’avoir été proposée par le jury et que celui-ci ait voté pour moi. Je ne m’y attendais pas du tout. D’autant plus qu’il y avait d’autres candidates avec de beaux parcours professionnels », reconnaît-elle.

Au delà de la récompense, c’est la reconnaissance du travail de toute la carrière d’une fille, petite-fille et arrière-petite-fille de militaire. Car la gendarmerie, elle l’a dans le sang. En 2000, après des études de droit, elle intègre l’École des officiers de la gendarmerie nationale : « j’étais attirée par les métiers de la sécurité. Je me suis alors orientée vers ce que je connaissais le mieux. » plaisante t-elle.

Deux ans plus tard, elle rejoint la compagnie départementale de Palaiseau. C’est à ce moment-là qu’elle participe à la commission de lutte contre les violences faites aux femmes, le début d’un long combat. En 2003, elle met en place un dispositif de formation des gendarmes pour améliorer la prise en charge des femmes victimes de violences : « lorsque je suis arrivée en tant que lieutenant sur la compagnie de Palaiseau, en la matière, c’était encore l’âge de pierre, explique t-elle. C’était avant Marie Trintignant et bien avant les premières lois sur les violences faites aux femmes. J’ai fait le tour des différentes unités et je me suis rendue compte que les gendarmes étaient complètement démunis car ils n’étaient pas formés à ce sujet. Il fallait donc faire quelque chose. »

En 2005, Karine Lejeune rejoint la Délégation aux victimes. Un an plus tard, en collaboration avec Maryvonne Chapalain, elle lance la première étude sur les morts violentes au sein du couple. Celle-ci révélera qu’une femme décède tous les trois jours de violences conjugales.

Quatre ans plus tard, elle prend le commandement d’une compagnie de 150 militaires à Cambrai. Elle rejoint ensuite l’École de guerre mais ne s’arrête pas en si bon chemin : le 29 février 2016, elle est nommée porte-parole de la gendarmerie nationale. Elle devient le visage et la voix de l’Institution. Aujourd’hui, et depuis août 2018 la colonelle Karine Lejeune commande le groupement de gendarmerie de l’Essonne. Là-bas, et partout en France, elle poursuit son engagement et fait passer les messages qui lui tiennent à cœur sur les violences faites aux femmes.

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