« Train marshalls » : des gendarmes du GIGN déployés incognito dans les trains

  • Par la Capitaine Céline Morin
  • Publié le 09 juillet 2018
Les train marshalls du GIGN en entraînement dans un TER désaffecté, dernièrement en région parisienne.
© Sirpa Gend – BRC F. Garcia

Depuis le 5 juillet, veille des grands départs en vacances, des militaires du GIGN voyagent en toute discrétion dans les trains, prêts à intervenir en cas d’attaque terroriste. Baptisé « train marshalls », le dispositif s’inspire de celui déjà en place dans les avions et les navires.

Fruit d’un protocole entre la SNCF et la gendarmerie, le dispositif « train marshalls » a officiellement été lancé jeudi 5 juillet, à la veille des grands départs en vacances, après une phase d’expérimentation qui a débuté fin 2017.

Après l’attaque avortée du Thalys, le 21 août 2015, la gendarmerie, au regard de son expertise dans le domaine de la lutte contre le terrorisme développée dans d’autres domaines du transport, et la SNCF ont travaillé de concert à la conception de ce programme de sécurisation.

Ainsi, à l’instar de ce qui se fait déjà dans les avions (air marshalls), en France et aux États-Unis, ou sur les navires (sea marshalls), des militaires du GIGN, à effectif de deux minimum par train, voyageront sur le réseau ferroviaire français, de façon aléatoire ou en fonction de l’état de la menace.

En civil, armés et équipés de radio, ils se fondront dans la masse des voyageurs, en mesure d’intervenir en cas d’attaque terroriste. De fait, pour des raisons évidentes de couverture, ils n’interviendront pas sur les faits de petite et moyenne délinquance, mais bien sur le haut du spectre.

Pour devenir « train marshalls », les militaires du GIGN et des antennes régionales du GIGN, déjà entraînés aux interventions dans le cadre d’attaques terroristes à bord des trains, ont toutefois été spécialement formés, en lien avec la direction de la sûreté de la SNCF, à la progression et à l’action au sein de l’écosystème ferroviaire. En effet, la configuration des voitures impose une grande réactivité des « train marshalls » et une précision immédiate des tirs. En cas d’intervention, les « trains marshalls » bénéficieront du concours en appui des agents de la SUGE, avec lesquels la collaboration est déjà bien éprouvée.

Les gendarmes d’élite ont également été formés à la détection des comportements atypiques sur la base d’une grille d’analyse déjà mise en œuvre par la gendarmerie des transports aériens sur les plates-formes aéroportuaires.

Réactif mais aussi dissuasif, ce dispositif de « train marshalls », ciblant le haut du spectre, permet de compléter l’offre de sécurité globale apportée aux usagers du réseau ferroviaire.

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