Bleuet de France se mobilise pour les blessés de guerre et les victimes d'acte de terrorisme

  • Par Pablo Agnan
  • Publié le 09 novembre 2020
© Gendarmerie nationale

Comme chaque 11 novembre, le Bleuet de France lance sa campagne d’appel aux dons.  Mais contrairement aux autres années, en raison de la pandémie, cette collecte est exclusivement numérique. Les fonds récoltés lui permettront de poursuivre ses multiples actions au profit des militaires blessés, des pupilles de la Nation ainsi que des victimes d’actes de terrorisme.

De la Première Guerre mondiale, une image revient sans cesse : celle de no man's lands remplis de corps sans vie, de boue et de barbelés. Dans ces terres labourées chaque jour par une pluie de milliers d’obus, seules deux fleurs continuaient de pousser, comme le symbole d’une vie qui perdurait : les coquelicots et les bleuets. Les premiers sont devenus un symbole à la mémoire de ceux qui sont morts à la guerre dans les pays du Commonwealth et les seconds, le symbole de la mémoire et de la solidarité envers les anciens combattants, les victimes de guerre, les veuves et les orphelins en France.

Les « bleuets », c’est aussi le surnom donné aux soldats nés en 1897 par les vétérans, en raison de leur uniforme bleu horizon. Comme beaucoup de leurs camarades plus anciens, des milliers d’entre eux perdront la vie sur le Chemin des Dames et sur bien d’autres champs de bataille. Côté français, la Grande Guerre fera plus d’un million de morts et quatre fois plus de blessés.

Le symbole de sacrifices

Symbole du sacrifice d’une génération mais aussi de la vie, le bleuet devient donc en outre, dès 1916, l’emblème de la souffrance des blessés de guerre. Suzanne Lenhardt, infirmière-major à l’hôpital militaire des Invalides, et Charlotte Malleterre, décident alors de confectionner des insignes en tissu pour qu’ils puissent être vendus par les soldats infirmes et, ainsi, leur fournir un petit revenu.

Dès 1935, chaque 11 novembre, les campagnes d’appels aux dons se généralisent à travers tout le territoire. Après la Seconde Guerre mondiale, en 1957, un second jour de collecte est créé le 8 mai, date anniversaire de la capitulation de l’Allemagne nazie.

Placée sous l’autorité de l’Office national des anciens combattants des victimes de guerre (ONACVG) depuis 1991, l’Œuvre nationale du Bleuet de France ne limite désormais plus son champ d’action aux soldats blessés lors des deux conflits mondiaux, mais prend aussi en compte l’ensemble des conflits, s'attachant à soutenir les victimes de guerre, les pupilles de la Nation ainsi que les victimes d’actes de terrorisme.

À quoi sert l’argent récolté ?   

Cette année ne déroge pas à la règle malgré la pandémie. Si, en raison du confinement, la collecte sur la voie publique ne peut pas avoir lieu, vous pouvez faire un don en ligne.  

Les dons récoltés seront en particulier orientés en faveur de l'Hôpital d'instruction des armées (HIA) Bégin, qui accueille les militaires rapatriés sanitaires en provenance des théâtres d'opérations extérieures.
L’établissement, récemment rénové, nécessite de nouvelles installations pour une meilleure prise en charge des blessés de guerre. Le projet est de construire un nouvel aménagement paysager pour le confort et le bien-être des patients, un parcours sportif en extérieur ainsi qu'un terrain multi-sports et, enfin, d’installer une cuisine thérapeutique pour les personnes souffrant du syndrome de stress post-traumatique.      

L’an dernier, plus de deux millions d’euros avaient été récoltés. Près d’un quart de cette somme a servi à financer les études de Pupilles de la Nation, des équipements pour les militaires blessés et des aides exceptionnelles pour les plus démunis.

Près de 300 000 euros ont permis de subventionner des expositions, des projections cinématographiques, des représentations théâtrales, des voyages pédagogiques sur les lieux de mémoire ainsi que des concours scolaires.

Le reste de l'argent collecté permet de financer les frais de recherches de fonds, comme les frais de collecte, ceux des campagnes publicitaires et le bon fonctionnement du site Internet.

Pour plus d’informations, rendez-vous sur le site de l’ONACVG

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