Bretagne : retour d'expérience de deux élèves-gendarmes détachés en unité durant la crise sanitaire

  • Par Adjudant Alexandre Boulais, Région de gendarmerie de Bretagne
  • Publié le 02 juin 2020
© ADJ A. Boulais, Région de gendarmerie de Bretagne

À l'heure du retour en école pour les élèves-gendarmes devant achever leur formation, deux d'entre eux reviennent sur cette période inédite et sur leurs premiers pas sur le terrain au sein d'unités bretonnes. Témoignages.

À compter du 18 mars dernier, à la suite de la fermeture des écoles de gendarmerie dans le cadre de la crise sanitaire, près de 3 700 élèves-gendarmes (E.G.), dont certains n'avaient alors que quelques mois de formation, ont été déployés sur tout le territoire, afin de renforcer les unités durant cette période inédite.

Le 25 mai, l'heure de la rentrée des classes a donc sonné pour les élèves ayant effectué moins de six mois de formation. Mais avant de réintégrer leur compagnie d’instruction respective, deux élèves-gendarmes détachés en Bretagne sont revenus sur cette période inédite, qui leur a fait faire leurs premiers pas en unité.

Un E.G. gagné par le goût de l'intervention

Détaché au sein du Peloton de surveillance et d’intervention de la gendarmerie (PSIG) de Rennes, le 23 mars dernier, l’élève-gendarme Stéphane, de l’école de gendarmerie de Tulle, confie avoir  « beaucoup apprécié la possibilité de mettre en pratique le savoir-faire acquis en école. »

psig rennes
© ADJ A. Boulais, Région de gendarmerie de Bretagne

Après avoir, pendant plusieurs semaines, assisté les sous-officiers du PSIG dans le cadre de leurs missions de surveillance, de contrôle et d’interpellation, le jeune homme s'est découvert une véritable attraction pour l'intervention. « C'est un domaine qui me plaît énormément, confirme-t-il, estimant que cette expérience l'aidera pour la suite de son cursus, « notamment à faire un choix lors de ma sortie d’école. Je pense en effet continuer dans cette voie, en choisissant d’intégrer la gendarmerie mobile ou un PSIG. »

Si « ce détachement a vraiment été une bonne expérience » pour l'élève-gendarme, son commandant d'unité, le capitaine Péchin, en souligne lui aussi la plus-value, « tant en termes d'effectifs que de qualité des E.G. stagiaires, tous très motivés. Il est d'ailleurs important de souligner la disponibilité et l'adaptabilité dont ils ont fait preuve en toutes circonstances. » 

Des circonstances particulières qui n'ont pas toujours permis aux militaires de l'unité d'apporter à leurs stagiaires tout ce qui aurait pu l'être en temps normal, notamment en termes d'instruction. « Mais nous avons essayé de montrer à l’élève-gendarme Stéphane, comme aux autres E.G., l'intérêt de la rigueur militaire et professionnelle inculquée lors de la formation, ainsi que l'importance de l'esprit d'équipe et de cohésion en unité, et a fortiori dans une unité d'intervention, estime l'officier. D'un point de vue opérationnel, nous avons également pu leur permettre d’accéder à des informations comme l’effraction en intervention. L'E.G. Stéphane a, par ailleurs, participé à plusieurs interpellations avec l'unité. Il a notamment pris une part active à l'arrestation de trois individus auteurs d’une séquestration aggravée, lors d'une opération placée sous le commandement d'un gradé du PSIG, assisté d'un sous-officier et d'un E.G. de la brigade locale. »

Au final, pour le CNE Péchin, « l'engagement de chacun, avec son expérience et son parcours personnel, a été bénéfique à tout point de vue. »

L'élève-gendarme Stéphane
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Premiers pas au sein d'une brigade territoriale

Au sein de la brigade de Paimpol, l’élève-gendarme Annaelle, de l’école de Châteaulin, a été très vite associée aux différentes missions dévolues à son unité de détachement. Une intégration d'autant plus rapide que cette native de Paimpol, où elle a par ailleurs travaillé dans différents secteurs durant ses études, a pu immédiatement mettre à profit sa connaissance du territoire, tant en termes de maîtrise géographique de la circonscription que de connaissance des habitants du secteur.

La jeune femme retire elle aussi de ce détachement une grande satisfaction, tant professionnelle qu'humaine : « Le bilan est extrêmement positif. Cela m’a permis d’avoir une réelle conscience du terrain et de la richesse du relationnel. Je retiens le soutien indéfectible de mes camarades de la brigade tout au long du détachement, notamment au début, lorsque j’avais la crainte de ne pas savoir faire face à certaines situations. »

élève-gendarme Annaelle
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Tout comme son camarade, l'E.G. Annaelle voit désormais son avenir sous un jour nouveau : « Mon détachement m’a permis d’élargir mon point de vue sur les différents métiers de la gendarmerie. La gendarmerie départementale peut aujourd’hui faire partie de mes options futures. »

Nul doute que tous ces futurs sous-officiers auront beaucoup appris de cette expérience. Un « stage brigade » un peu particulier, en tous cas différent de ceux vécus par leurs prédécesseurs, qui aura écrit les premières anecdotes d’une carrière qui sera riche d’événements marquants.

L'élève-gendarme Annaelle
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