Face au Covid-19 les gendarmes s'adaptent

  • Par Antoine Faure
  • Publié le 27 mars 2020
Opération de contrôle d'attestation pendant le confinement en mars 2020.
Opération de contrôle d'attestation pendant le confinement.
© GEND/SIRPA/F.GARCIA

Dans le cadre du Plan de continuité de l'activité lié à la crise du Covid-19, les brigades de gendarmerie revoient leur organisation et priorisent les missions. C'est le cas par exemple dans l'Oise, département particulièrement touché.

Face à l'épidémie de Coronavirus, la première des priorités reste bien sûr de limiter au minimum les contacts physiques. "Outre le respect des gestes barrières, nous avons mis en place des roulements des équipes au cours de la journée afin d'éviter les contacts directs, dans le périmètre opérationnel comme dans le périmètre d'état-major, explique le colonel Sébastien Mahey, commandant en second du Groupement de gendarmerie départementale (GGD) de l’Oise. Le télétravail a été privilégié notamment pour les personnels fragiles au regard de leurs pathologies antérieures."

Le système de roulement a pour objectif principal d’éviter les croisements de gendarmes. L’activité est toute entière tournée vers la présence sur le terrain, notamment pour les missions de prévention et de contrôle liées au Covid-19. "Le maître-mot reste le bleuissement du paysage pour faire respecter les consignes liées au confinement, ce qui représente 75 % de notre activité aujourd’hui, tout en conservant une vigilance sur quelques malfaisants qui n'ont pas cessé d'opérer. Notre présence diurne est la plus visible, mais il est important de maintenir une présence nocturne en raison de ces oiseaux de nuit.  Même si on constate un recul de la délinquance ces derniers jours."

Outre les opérations de prévention et de contrôle liées à l'urgence sanitaire, d'autres missions ont été priorisées. "Nous traitons avant tout les flagrants délits et les atteintes aux personnes, rappelle l'officier de gendarmerie. Les investigations qui concernent les atteintes aux biens hors flagrance sont mises au second plan."

Bon sens et bonnes pratiques

Concernant l'accueil du public en brigade, il est bien sûr maintenu, avec le respect des gestes barrières et des distances de sécurité, mais limité au minimum. "Selon le contentieux nous orientons vers les pré-plaintes en ligne. Sinon, c'est tout simplement une question de bon sens. Si trois personnes arrivent en même temps, en fonction de la nature de la sollicitation ou des infractions, on demande à deux personnes de repasser un peu plus tard et l’on privilégie la prise de rendez-vous. Mais il y a bien sûr moins de fréquentation depuis le début du confinement."

 

Expérimentation d'un accueil en brigade à La Farlède, dans le Var.

Expérimentation d'un accueil en brigade à La Farlède, dans le Var.

© DR

Dans cette logique de limiter les contacts physiques, d’autres bonnes pratiques voient le jour. Ainsi, la compagnie de Méru a décidé d'ouvrir sa messagerie interne Tchap aux élus du secteur et des vitres plexiglas ont été installées au niveau des accueils de plusieurs unités. "La situation exceptionnelle a conduit le commandement, à tous les niveaux, à prendre des initiatives, souligne le colonel Mahey. Je salue cette intelligence locale qui s’exprime pleinement et qu'il faut encourager."

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