Gard : les gendarmes sur tous les fronts face aux intempéries

  • Par la capitaine Marine Rabasté
  • Publié le 22 septembre 2020
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Face aux intempéries qui ont ravagé le Gard les 19 et 20 septembre, le groupement de gendarmerie s’est mobilisé pour faire face aux conséquences de cette catastrophe et porter assistance à la population.

De violents orages, des pluies diluviennes, des torrents d’eau dévalant les rues … La scène est apocalyptique mais bien réelle. Durant deux jours, les habitants des Cévennes ont vécu un cauchemar en raison des intempéries. Avec les fortes pluies, il n’a fallu que quelques heures à l’Herault et au Gardon pour déborder. Emportant tout sur son passage, l’eau s’est engouffrée sur les routes et dans les habitations. Plusieurs voies de circulation sont devenues inaccessibles et de nombreuses habitations ont été sinistrées. Face à cette catastrophe, le groupement de gendarmerie du Gard s’est mobilisé et a déployé, en quelques heures, un grand nombre de militaires sur l’ensemble des zones impactées.

Des missions multiples

Au cours du week-end, près de 2 000 appels concernant les intempéries ont été reçus au centre d’opérations et de renseignements de Nîmes. Les sollicitations ont été multiples. Dès le début, la gendarmerie a du faire preuve de réactivité. Rapidement, les gendarmes des différentes unités du Gard ont parcouru les routes des secteurs impactés afin de les sécuriser et de mettre en place les premières déviations. Cette mission était primordiale car il fallait être en mesure de connaître la praticabilité des voies de circulation. D’autres militaires ont été envoyés vers les lieux isolés, où la communication avait été coupée, afin d’y faire un état des lieux : nombre de personnes, sinistres, besoins … Tout a été répertorié. Certaines communes étaient complètement sinistrées et ont nécessité la mise en place de périmètres de sécurité afin d’en empêcher l’accès extérieur. Dans la nuit de samedi à dimanche, les militaires ont d’ailleurs mis en place des surveillances, comme à Villeraugue, pour sécuriser les sites mais aussi empêcher les éventuels pillages. L’accès en véhicule était impossible mais certains individus tentaient tout de même de passer à pied entre les engins de chantiers qui déblayaient.
Outre les missions de sécurisation, les gendarmes du Gard ont également rempli leurs missions de secours. Les intempéries ont en effet entraîné deux recherches de personnes signalées disparues, mobilisant alors plusieurs dizaines de militaires.

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Le volet humanitaire de la mission

Dans les secteurs les plus touchés par les inondations, la situation était critique. A Val-d’Aigoual, les maisons ont été dévastées et l’alimentation en eau potable ne se faisait plus. L’accès à la commune en véhicule était impossible à cause des dégâts.  Grâce au véhicule Renault TRM dont dispose la compagnie de gendarmerie du Vigan, les gendarmes du Peloton de surveillance et d’intervention de la gendarmerie (PSIG) de Saint-Hippolyte-du-Fort ont pu parcourir les rues de la ville. « À notre arrivée, on a halluciné tellement la situation était impressionnante. La rivière avait doublé de volume, des murs en pierre avaient disparu !» explique l’adjudant H. du PSIG, déployé sur les lieux.

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Dimanche, pilotés par le centre des opérations de la Préfecture du Gard, les militaires ont alors distribué 1 800 litres d’eau potable à la population sinistrée.  Ils en ont aussi profité pour aider les personnes les plus touchées à nettoyer leur habitation. « Nous avons du faire face à la détresse de la population, c’était normal pour nous de leur porter assistance et de remplir cette mission d’aide humanitaire » ajoute l’adjudant H.

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Cette aide humanitaire a également été réalisée au sein même de l’Institution car la catastrophe n’a pas épargné la brigade de gendarmerie de Saint-Jean-du-Gard. Dès samedi soir, les locaux de service et les habitations ont été inondés sous 80 cm d’eau. Afin de rester opérationnels par la suite, les gendarmes de l’unité, aidés par leurs camarades des compagnie du Vigan et d’Alès, ont été contraints d’agir rapidement pour mettre à l’abri le matériel d’intervention et sauver ce qu’ils pouvaient de leurs effets personnels.

Le rôle central des gendarmes du Gard

Durant tout le week-end, la gendarmerie a joué un rôle central. Dans une situation où la communication était difficile en raison des dégâts causés par les intempéries, les militaires ont constitué le lien entre toutes les composantes de la population. Élus, commerçants, habitants … les besoins de chacun ont été recensés grâce à un premier état des lieux effectué rapidement par les militaires présents.
En deux jours, 586 gendarmes du Gard ont été engagés sur le terrain. Si lundi 21 septembre, le temps s’est calmé dans le Gard, les gendarmes restent malgré tout mobilisés et leur mission n’est pas terminée. Ainsi, ils restent vigilants et attentifs aux besoins de la population. À titre d’exemple, toute la journée, les militaires du PSIG de Saint-Hippolyte-du-Fort ont effectué une permanence au sein du village de Valleraugue, laissant toujours une équipe sur place en mesure de sécuriser les lieux. De plus, la distribution d’eau au profit de la population se poursuit dans les zones difficiles d’accès.

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Lors de cette catastrophe qui a ravagé des communes entières, la gendarmerie du Gard a montré sa capacité à #RépondrePrésent et à faire face aux événements d’ampleur. L’engagement permanent des militaires durant le week-end et leur polyvalence d’action ont permis de répondre aux attentes de la population et de faire face à l’ensemble des problématiques causées par les intempéries.

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