L’IRCGN en renfort à l’aéroport Roissy-Charles de Gaulle pour dépister la COVID-19

  • Par la capitaine Sophie Bernard
  • Publié le 01 août 2020
© D.R.

Dans la nuit du 30 au 31 juillet dernier, le laboratoire mobile de l’Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN) a été installé près de l’aéroport Roissy-Charles de Gaulle, pour appuyer l’Agence régionale de santé (ARS) et l’Assistance publique - Hôpitaux de Paris (AP-HP) dans le dépistage du coronavirus.

En à peine 24 heures, le laboratoire mobile de l’IRCGN a pris place au beau milieu du site de l’aéroport de Roissy ! « L’ARS nous a demandé hier (NDLR : 30 juillet) de mettre en placele même dispositif que nous avions pu déployer à l’hôpital de Garches », raconte le colonel Franck Marescal.

En effet, une semaine auparavant, le Premier ministre, Jean Castex, en visite à l’aéroport, indiquait que les personnes arrivant des pays où « la circulation virale est particulièrement forte » et « figurant sur une liste rouge » (NDLR : 16 pays à l’heure actuelle) devraient obligatoirement être soumises à un test. L’accès à l’examen étant difficile dans certains de ces États, le chef du gouvernement annonçait vouloir le généraliser à l’arrivée en France : « Ce dispositif va monter en puissance pour être opérationnel dans les prochains jours et au plus tard le 1er août. »

Voulant répondre à cette volonté et anticiper le fameux chassé-croisé des vacances, l’ARS a sollicité l’IRCGN pour pallier les difficultés rencontrées avec les laboratoires privés, saturés face aux demandes de test. « L’IRCGN est habitué à devoir faire preuve d’une grande réactivité et à se déployer très rapidement si besoin », souligne le colonel Marescal.

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Ayant réfléchi à leurs besoins à la suite du premier épisode de la crise sanitaire, les experts de la gendarmerie ont acheté des « Covid-box », des cabines aéro-transportables, permettant d’agrandir encore le nouveau laboratoire mobile. Celles-ci ont pu être réceptionnées la veille du déploiement à Roissy, pour y être également installées. Enfin, une chaîne de matériels d’analyse ADN a été extraite des laboratoires de l’IRCGN pour équiper ce laboratoire mobile géant. Vendredi 31 juillet dans la soirée, soit à peine 24 heures plus tard, les experts scientifiques de la gendarmerie nationale étaient fin prêts à commencer les dépistages.

Le laboratoire mobile peut réaliser en moyenne 800 tests par jour et demeure en capacité de doubler ce chiffre. « L’AP-HP nous met à disposition les kits d’analyse correspondant au nombre de passagers devant être testés. Nous procédons à l’analyse et lui renvoyons les résultats en moins de 24 heures pour qu’ils soient interprétés par l’un de ses médecins », décrit le colonel. Armé de cinq personnels, le laboratoire mobile de l’IRCGN devrait ainsi prêter main-forte durant une semaine, avant que des laboratoires privés ne prennent le relais.

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