La capacité de mobilisation de la gendarmerie mise en lumière lors de la visite officielle du président de la République en Corse

  • Par la capitaine Marine Rabasté
  • Publié le 11 septembre 2020
© EGM 45/7 Auxerre - CNE P. Gourlot

La Corse, ses paysages, ses plages… Et sa visite présidentielle ! Les 9 et 10 septembre derniers, Emmanuel Macron s’est rendu sur l’île de beauté pour assister au 7e sommet du Med 7, en présence de plusieurs chefs d’État. En marge de cet événement, le président de la République a également assisté à la cérémonie de Libération, mercredi soir, à Ajaccio, et effectué une visite à Bonifacio, jeudi après-midi. Durant deux jours, un imposant dispositif de sécurisation a été déployé par la gendarmerie, afin d’assurer le bon déroulé de ce séjour.

Une visite présidentielle est toujours un événement pour une collectivité. Organisation minutieuse, médiatisation et sécurisation en sont généralement les maîtres mots. Cela est d’autant plus vrai lorsque ce n’est pas un, mais sept chefs d’État qui se réunissent, comme ce fut le cas à Porticcio, le 10 septembre, à l’occasion du sommet du Med 7. Grâce à la diversité de ses moyens d’action et sa forte capacité de mobilisation, la gendarmerie a pu garantir la sécurité de l’ensemble des acteurs. Pour ce faire, dès le début de la semaine, de multiples unités ont embarqué à Marseille, direction la Corse.

Une surveillance en trois dimensions

Terre, air, mer. Trois dimensions que la gendarmerie est en capacité de tenir lors d’un dispositif de sécurisation. Cela a de nouveau été prouvé ces derniers jours en Corse. Grâce à la complémentarité des forces mobiles, départementales, aériennes et maritimes, la sécurité des autorités et des sites ainsi que l’ensemble des missions ont été assurées en tout point du territoire. Au total, 858 militaires, en provenance de toute la France, étaient engagés.

Sur terre, l’ensemble des routes et des accès aux lieux visités par Emmanuel Macron ont été pris en compte, dès le début de la semaine, par les unités territoriales et l’escadron départemental de sécurité routière, renforcés par le Peloton de gendarmerie de haute montagne (PGHM).

© Gendarmerie de Corse

Sécurisation, jalonnement, recherches du renseignement sont les missions principales qu’ils ont dû remplir, en amont et pendant l’événement. Les zones aéroportuaires, quant à elles, ont été prises en compte par 23 militaires du Peloton de surveillance et d’intervention de la gendarmerie des transports aériens (PSIGTA). Enfin, trois équipes cynophiles ont été mobilisées afin d’assurer la sécurité des lieux.

Durant deux jours, l’hélicoptère E.C. 145 de la section aérienne d’Ajaccio a survolé la zone, afin de repérer d’éventuelles menaces et prévenir les unités terrestres afin qu’elles puissent rapidement intervenir.

Les risques pouvant également venir de l’espace aérien, une équipe de lutte anti-drones de la garde républicaine a été mobilisée. Disposant de moyens spécifiques, les militaires qui la composent sont en capacité de neutraliser tout engin qui survolerait les espaces interdits.

Enfin, au large d’Ajaccio, sous l’autorité du Groupement de gendarmerie maritime de la Méditerranée (GGMARMED), plusieurs embarcations et équipages de la gendarmerie maritime et des brigades nautiques côtières ont formé une bulle tactique sur la côte.

© Gendarmerie maritime

La gendarmerie mobile, garante du maintien de l’ordre

Même si la menace n’était pas prégnante lors de la visite présidentielle, un dispositif de maintien de l’ordre en mesure de réagir sans délai à tout incident venant la perturber a été mis en œuvre sur les communes de Bonifacio, d’Ajaccio et de Porticcio.

Onze Escadrons de gendarmerie mobile (EGM), deux Groupements tactiques de gendarmerie (GTG) et un Groupement opérationnel de maintien de l’ordre (GOMO) ont été projetés sur l’île de beauté, soit 655 militaires, renforcés par 14 gendarmes motocyclistes de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur.

Afin de faire face à des menaces de grande ampleur, deux Véhicules blindés à roues de la gendarmerie (VBRG) et un Dispositif de retenue autonome du public (DRAP) étaient également mobilisés pour renforcer la protection des militaires engagés et dissuader les adversaires de pénétrer dans les zones interdites au public.

© Gendarmerie de Corse

Un appui judiciaire assuré

Le maintien de l’ordre et la sécurisation des sites ne sont que la partie visible du dispositif. En effet, en cas d’incident, une procédure judiciaire doit être établie et les auteurs pris en charge. C’est le rôle de l’appui judiciaire, composé d’enquêteurs dédiés. Lors de la visite officielle, 21 militaires de la région Corse ont armé ce pool spécifique. Issus de la Section d’appui judiciaire (SAJ), de la Section de recherches (S.R.) d’Ajaccio et des unités territoriales, ils étaient, durant deux jours, en mesure de prendre immédiatement en compte tout événement judiciaire.

Le centre des opérations gendarmerie au cœur du dispositif

Avec plus de 800 militaires sur le terrain, l’action de coordination était essentielle. Un centre des opérations, composé d’officiers de la région de Corse, du GOMO et de membres du Centre de planification et de gestion de crise (CPGC) a donc été mis sur pied.

© Sirpa Gendarmerie

Les douze militaires étaient en charge de la conduite des opérations, quel que soit le scénario. En l’absence d’incident, ils suivaient les événements et vérifiaient le bon déroulé de la mission. Au besoin, ils opéraient quelques modifications du dispositif, notamment en projetant des forces sur des points précis, par exemple en cas de présence de quelques manifestants. En cas d’incidents, le centre des opérations aurait endossé un rôle de coordination et de prises de décisions, en lien avec le commandant de l’ensemble de la manœuvre. Mais heureusement pour tout le monde, l’ensemble de la visite présidentielle et le sommet du Med 7 se sont déroulés sans accroc !

 

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