Puy-de-Dôme : trois gendarmes décédés en service sur une intervention pour violences intra-familiales

  • Par la capitaine Marine Rabasté
  • Publié le 23 décembre 2020
© MININT/E.DELELIS

Ce mardi 22 décembre, dans la soirée, trois gendarmes de la compagnie d'Ambert, dans le Puy-de-Dôme, sont décédés en service, alors qu'ils intervenaient sur une situation de violences intra-familiales. Un quatrième militaire, blessé par balle, a été hospitalisé. Un important dispositif de recherche a été mis en place pour retrouver le forcené parvenu à prendre la fuite. Il a été retrouvé décédé dans son véhicule en début de matinée.

Ce 22 décembre, en milieu de soirée, les gendarmes de la brigade d’Ambert sont sollicités par le Centre des opérations et de renseignement de la gendarmerie (CORG) du Puy-de-Dôme à la suite de violences conjugales au domicile d’une famille résidant à Saint-Just.

Première arrivée sur les lieux, la patrouille signale que l’homme est armé. Le Peloton de surveillance et d’intervention de gendarmerie (PSIG) d’Ambert est immédiatement engagé afin de renforcer les militaires présents sur les lieux.

En raison des circonstances et de la dangerosité avérée de l’individu, un négociateur est alerté. Lourdement armé, le forcené menace en effet de s’en prendre à sa famille et met le feu à son domicile. Rapidement, plusieurs équipes sont appelées en renfort : une équipe cynophile « défense », les brigades alentours et un second négociateur se rendent sur place. Le Groupe d’intervention de la gendarmerie nationale et l’Antenne GIGN (AGIGN) de Dijon sont alertés.

Il est à peine 23 heures quand l’individu ouvre le feu sur les gendarmes de la compagnie d’Ambert. Deux militaires sont blessés, puis deux autres quelques minutes plus tard. Trois des militaires décéderont des suites de leurs blessures lors de l’intervention.

Un important dispositif de recherche et d'enquête

Peu de temps après, l’individu parvient à quitter son domicile. L’ensemble des gendarmes du département et de la région sont immédiatement mobilisés afin d’effectuer un bouclage de la zone. Deux équipes de la Section aérienne de gendarmerie (SAG) de Lyon et de Tours sont engagées avec une caméra thermique. Le GIGN et l’AGIGN se transportent sur place. Un escadron de gendarmerie mobile est également dépêché sur site. Un vaste dispositif de bouclage et de recherches est mis en place au sol pour pouvoir intercepter le forcené.

Une enquête judiciaire, avec le concours des Techniciens en identification criminelle (TIC), est ouverte. L’Institut de recherches criminelles de la gendarmerie nationale (IRCGN) mobilise également sur les lieux trois experts afin d’approfondir les investigations.

Au total, plus de trois cents gendarmes, toutes unités confondues, sont déployés sur le terrain en seulement quelques heures, afin de procéder à l’enquête judiciaire, aux recherches et à l’interpellation du forcené. Ce dernier a été retrouvé décédé dans son véhicule en début de matinée.

La gendarmerie en deuil

Cette nuit, l’Institution a perdu trois de ses camarades.

Le lieutenant Cyrille Morel, 45 ans, était affecté en qualité d’adjoint au commandant de compagnie d’Ambert depuis un an.

L’adjudant Rémi Dupuis, 37 ans, était affecté à la brigade de proximité d’Ambert depuis six ans.

Le brigadier Arno Mavel, 21 ans, était affecté au PSIG d’Ambert depuis deux ans.

L’adjudant-chef Bertrand Boyon, 50 ans, affecté au PSIG d’Ambert, est quant à lui blessé et a été hospitalisé.

La gendarmerie déplore ces trois décès tragiques et s’associe à la douleur des familles et à celles des camarades des militaires décédés.

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