Sensibilisation à la sécurité économique et à la protection des entreprises en Bretagne

  • Par Cellule communication de la région de gendarmerie de Bretagne
  • Publié le 04 juin 2020
© Cellule renseignement de la RGBRET

L’épidémie de COVID-19 et les mesures de confinement ont profondément impacté l’économie de notre pays et fragilisé les entreprises. Dans le cadre du déconfinement progressif et au vu de la nécessité de mettre en place une stratégie globale de soutien au monde de l’entreprise, la région de gendarmerie de Bretagne a mené une action de sensibilisation sur la sécurité économique et la protection des entreprises, au profit des décideurs et des acteurs du tissu socio-économique breton.

« Entre mode dégradé et résilience, des pistes pour dépasser la crise sanitaire », tel était l'intitulé de l'action de sensibilisation sur la Sécurité économique et la protection des entreprises (SECOPE), conduite récemment au profit des décideurs et des acteurs du tissu socio-économique breton. Ce rendez-vous, né sous l'impulsion du général de corps d’armée Alain Pidoux, commandant de la Région de gendarmerie de Bretagne (RGBRET), s’est déroulé de manière inédite : à distance et en visioconférence, eu égard au contexte sanitaire et au nécessaire respect des règles de distanciation physique.

Une cinquantaine de chefs d’entreprise « réunis »

À Saint-Grégoire (35), dans les locaux de l’entreprise MV Croup, dirigée par M. Olivier Méril, le général Pidoux, accompagné du chef d'escadron (CEN) Jacques Audenis, commandant le bureau renseignement de la RGBRET et référent régional SECOPE, ainsi que par M. Frédéric Dénoual, réserviste citoyen, a accueilli en présentiel plusieurs acteurs économiques bretons de tout premier plan, à l'instar de M. Hervé Kermarrec, président du MEDEF Bretagne, de M. Loïc Henaff, président de « Produit en Bretagne », de M. Jérôme Lauzière, président de l’association des Dirigeants commerciaux de France-Rennes, de M. Emmanuel Turpin, avocat spécialiste du droit du travail et de M. Jean Bazire, délégué de « Produit en Bretagne » pour l’Ille-et-Vilaine.

Au total, en présentiel et à distance, connectés grâce à Internet et au système de visioconférence, ce sont près d’une cinquantaine de chefs d’entreprise qui ont ainsi pris part à cette action de sensibilisation.

Pour la RGBRET, les objectifs de cette première rencontre étaient multiples : présenter le dispositif SECOPE mis en place par la gendarmerie, informer sur les risques et les menaces, permettre à chacun d’acquérir de bons réflexes pour lutter contre la délinquance et la malveillance, partager les bonnes pratiques, faciliter les contacts et tisser des liens étroits entre acteurs économiques, experts et acteurs institutionnels.

Protéger le monde de l’entreprise : une mission continue pour la gendarmerie

Rappelant ce qu'est le dispositif SECOPE, le CEN Audenis a précisé que celui-ci repose sur plusieurs piliers : les partenaires extérieurs et privés, les référents SECOPE et les référents sûreté de la gendarmerie, chargés notamment de réaliser des diagnostics au profit des entreprises, les gendarmes spécialisés en cybersécurité et en criminalité organisée, les gendarmes des cellules départementales de renseignement, des cellules de prévention technique de la malveillance ou encore des brigades de recherches au niveau départemental.

Au niveau régional, la cellule renseignement, la section d’appui judiciaire et la section de recherches de Rennes interviennent en appui et en complément de l’action des gendarmes départementaux. L'ensemble est coordonné par le référent régional SECOPE.

Ce dispositif est complété au niveau national par l’action du C3N (Centre de lutte contre les criminalités numériques), unité du pôle judiciaire de la gendarmerie nationale située au sommet du réseau Cybergend.

Tous ces acteurs collaborent de manière étroite et permanente pour protéger les acteurs économiques et les entreprises du territoire.

La crise sanitaire : un changement de paradigme ?

Cette crise sanitaire a généré beaucoup d’inconnues et d’incertitudes. On sait aujourd’hui qu’elle laissera la place à une crise économique sans précédent, plus importante que celle de 2008. Mais qui peut aujourd’hui en mesurer l’impact ? Quelles seront les conséquences en termes économique et social ? Personne ne le sait vraiment à ce stade.
Ce que l’on sait en revanche, de manière certaine, c’est que cette crise a provoqué des ruptures en matière de conditions de travail, de libertés publiques, d’emplois et de conditions de vie. Elle a généré du stress et des angoisses, autant chez les individus que dans la société. Enfin, elle a considérablement fragilisé les entreprises. On peut même parler d’un cumul des fragilisations, caractérisé par les reports de contrat, la fin des chantiers, le chômage partiel, le télétravail et les nouvelles télé-procédures, les risques d’intrusion physique dans les entreprises désertées, la cyber-malveillance et l’évasion des données, les escroqueries, ou encore les atteintes à la réputation des entreprises.

« Les répercussions économiques, sociales et sociétales seront inévitables. De nouvelles priorités semblent émerger. Et il convient de tout mettre en œuvre pour redynamiser au plus vite l’économie locale, et sans doute d’imaginer son activité autrement, en raison de l’incertitude qui pèse sur la pérennité de certains secteurs. »

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Le « chiffre noir de la crise »

L’une des difficultés rencontrées actuellement par les gendarmes est d’identifier et de recenser avec précision les préjudices, physiques ou cyber, subis par les entreprises. En effet, certains faits sont portés à la connaissances des services, mais une grande partie d’entre eux restent inconnus et passent inaperçus. Cela rend donc plus difficile la définition précise du préjudice subi. Malgré les diagnostics effectués, un certain nombre de faits sériels ne sont pas identifiés comme tels et passent « sous les radars ». Or, une trace d’effraction, qu’elle soit physique ou cyber, si elle n’est pas identifiée et signalée tout de suite, s’efface avec le temps, rendant la tâche des enquêteurs beaucoup plus difficile.

De la nécessité de cultiver le sens de l’anomalie et de l’importance des petits détails

Après avoir défini ce que l’on considère être une anomalie, c'est-à-dire cet écart par rapport à la normale, le CEN Audenis a rappelé l’importance pour les salariés et les chefs d’entreprise d’être attentifs aux petites choses du quotidien. « Ce sont en effet souvent des détails insignifiants qui doivent attirer notre attention et nous mettre en alerte. Ce sont ces toutes petites choses, qui ne sont pas « comme d’habitude », qui peuvent nous amener à penser qu’il y a eu malveillance, atteinte, ingérence ou escroquerie. »

Pour parvenir à cultiver ce sens de l’anomalie et à augmenter la vigilance de chacun, de nouveaux process doivent se mettre en place au sein des entreprises, auxquels les salariés doivent être sensibilisés et formés. « Lutter contre la malveillance demande un effort individuel et collectif. C’est l’affaire de tous, chefs d’entreprise et salariés réunis. Le développement d’une nouvelle culture d’entreprise paraît donc indispensable. C’est en effet cette culture de la protection physique, matérielle et immatérielle qui permettra d’identifier, de recenser et de recouper les faits sériels. Ainsi, l’entreprise sera plus forte pour lutter contre les attaques dont elle fera l’objet et les enquêteurs pourront bénéficier d’indices fiables et concrets leur permettant de travailler plus efficacement. »

En conclusion, le référent régional SECOPE a insisté sur l’intérêt de construire un réseau de partenaires au sein de la région Bretagne et d’uniformiser les bonnes pratiques, afin de sanctuariser la Bretagne et de décourager les personnes susceptibles de commettre des malveillances et des escroqueries. « Car c’est en étant nombreux et soudés que nous serons plus forts pour mener ce combat et pour aider les entreprises à se prémunir contre tout type d’attaques mettant en danger leur pérennité et leur avenir. »

Retrouvez l’intégralité de cette visioconférence ici. Vous pouvez par ailleurs suivre les conseils d’actualité de notre partenaire Cybermalveillance.

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