Val-d’Oise : déploiement des Détachements d’appui territorial à Asnières-sur-Oise

  • Par la capitaine Marine Rabasté
  • Publié le 21 août 2020
© SIRPA Gendarmerie

Depuis le 18 août, la gendarmerie affermit son dispositif de lutte contre la propagation de la COVID-19. Déjà fortement engagées depuis le début de la crise, les unités territoriales sont désormais renforcées par des Détachements d’appui territorial (DAT), composés de réservistes opérationnels. Focus sur leur déploiement au sein du groupement de gendarmerie départementale du Val-d’Oise.

Depuis le début de l’épidémie de COVID-19, les forces de gendarmerie, d’active comme de réserve, sont fortement engagées dans la lutte contre la propagation du virus. En collaboration avec les élus locaux et les préfectures, elles ont pleinement accompagné la population lors de la sortie du confinement, faisant preuve de bienveillance et privilégiant les actions de prévention. Quatre mois plus tard, force est de constater un certain relâchement dans l’application des mesures barrières, notamment depuis le début des vacances estivales. Alors, afin d’affermir son dispositif sur l’ensemble du territoire et de participer au recul attendu de la pandémie, la gendarmerie déploie, depuis le 18 août, 300 Détachements d’appui territorial (DAT).

Un renfort d’ampleur

Lors de la saison estivale, 2 400 réservistes sont employés partout en France, en renfort des unités territoriales. Néanmoins, eu égard à la situation sanitaire actuelle, les gendarmes sont de plus en plus sollicités et multiplient les missions. Malgré un engagement conséquent sur le terrain, la population tend en effet, de plus en plus, à s’affranchir des règles sanitaires mises en place. Face à ce constat, et pour éviter le risque d’une reprise épidémique, le gouvernement a pris des dispositions fortes. De son côté, à l’ensemble de son dispositif déjà existant, la gendarmerie a donc décidé d’ajouter 1 200 réservistes, dédiés à la protection de la population. Répartis au sein de 300 DAT, ils ont pour mission de veiller à la stricte application des mesures sanitaires : respect des gestes barrières, du port du masque, des interdictions de rassemblement… Ces patrouilles, composées de 2 à 4 réservistes, habilités à verbaliser si nécessaire, sont mises en place sur l’ensemble du territoire, avec un effort particulier sur les lieux présentant un risque de contamination élevé.

Premières patrouilles dans le Val-d’Oise

La journée du 20 août était l’occasion pour le Groupement de gendarmerie départementale (GGD) du Val-d’Oise de mettre en place sa première patrouille DAT. Composée de quatre réservistes, elle a ainsi débuté son service à 14 heures au sein de la brigade d’Asnières-sur-Oise.

« Les DAT sont à la main du commandant de groupement et du commandant de compagnie, mais leur rattachement à une brigade leur permet d’être pleinement intégrés à leur environnement. Ils peuvent ainsi bénéficier des informations locales, tels que les arrêtés municipaux, ainsi que d’un briefing par le commandant d’unité sur les lieux les plus sensibles », explique le lieutenant-colonel Johnny Charrier, commandant en second du groupement.

Pour que ce dispositif soit pleinement efficient, une fidélisation des réservistes est également recherchée, afin d’employer des militaires qui connaissent leur zone d’action. L’emploi des DAT « ne doit toutefois pas être rigide et se cantonner aux heures d’ouverture des brigades ». Il doit être « le résultat d’une analyse du terrain » et « être actionné quand l’événement le commande », exprime le lieutenant-colonel. Pour remplir pleinement leur mission, les DAT doivent impérativement être présents sur les sites fréquentés, tel que le marché de l’Isle-Adam ou certaines zones touristiques.

Pour le commandant en second de la compagnie de L’Isle-Adam, la mission est d’importance : les militaires doivent être engagés sur le terrain et le renfort des DAT est nécessaire afin de contrôler le respect des mesures sanitaires, tâche d’ampleur eu égard à certains comportements.

Elsa Vives Servera

Une patrouille supplémentaire, dédiée au contrôle du respect des mesures sanitaires

Venant en complément de l’action menée par les unités territoriales, les DAT constituent un renfort supplémentaire permettant d’intensifier la présence et les contrôles de la gendarmerie sur le terrain, notamment dans les zones à risque. C’est la mission qu’ont reçue les quatre réservistes du DAT d’Asnières-sur-Oise.

Après s’être équipés, ils se rendent directement dans l’une des principales zones d’affluence du secteur : la gare SNCF. Sur place, ils veillent au port du masque par l’ensemble des usagers, aussi bien sur les quais qu’aux abords de la gare. Si la majorité des individus le porte, certains circulent encore sans, prétextant l’avoir oublié. « Vous ne pouvez pas entrer dans la gare sans masque. Je vous invite à faire demi-tour et à aller en chercher un », répètent les militaires pendant près d’une heure.

© SIRPA Gendarmerie

Leur mission se poursuit dans un bus, puis devant le supermarché de la commune. Des rappels sont encore une fois nécessaires. La grande majorité des gens se conforme aux directives des gendarmes, mais force est de constater que leur présence est indispensable pour que les mesures sanitaires soient pleinement appliquées par tous.

© Elsa Vives Servera

À l’issue de leur premier DAT, les réservistes sont satisfaits de la mission accomplie. « Cette mission est un engagement fort, nous permettant de participer pleinement à la mobilisation collective. Face à cette crise mondiale, il est important pour nous de contribuer aux actions visant à la faire cesser. Malheureusement, il faut durcir le ton si nous voulons éviter de nous retrouver dans la même situation qu’au mois de mars », livrent de concert les quatre militaires, qui se porteront de nouveau volontaires pour les prochains DAT.

Ce week-end, le groupement du Val-d’Oise comptabilisera d’ores et déjà trois DAT, afin de veiller à la stricte application des mesures sanitaires sur l’ensemble du département.

Et parce qu’on ne le rappellera jamais assez : « Pour votre sécurité, sortez masqué ! »

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