La surveillance équestre du domaine de Chambord

Chaque année, le domaine de Chambord, dans le Loir-et-Cher, accueille plus d’un million et demi de visiteurs et ce ne sont pas moins de 6 000 entrées qui sont vendues quotidiennement durant la période estivale. La présence de la gendarmerie y est nécessaire afin d’assurer la sécurité mais également de protéger le domaine, s’étendant sur 5 440 hectares, dont 1 000 accessibles au public. Un poste à cheval, composé de trois sous-officiers détachés de la garde républicaine, six gendarmes adjoints volontaires et, bien évidemment, six chevaux, y est ainsi implanté toute l’année. L’été, leur mission se poursuit. La crise sanitaire actuelle n’a d’ailleurs pas impacté leur activité. Si les touristes étrangers ne sont pas vraiment de la partie cette année, les Français sont bien là et sont plusieurs milliers à venir admirer quotidiennement le château de Chambord. Une mission s’est toutefois ajoutée : faire respecter le port du masque, obligatoire dans l’ensemble de l’enceinte. Mais depuis le début de la saison, les militaires constatent que cette mesure est plutôt bien respectée par les visiteurs, conscients de l’importance qu’elle revêt.

La mission du poste à cheval repose essentiellement sur le contact et la prévention. Perchés à plus de 1,70 mètre de hauteur, les gendarmes attisent la curiosité du public, qui n’hésite pas à échanger avec eux. Cela ne les empêche cependant pas de relever les infractions, dont les plus fréquentes sont le stationnement sauvage et les intrusions au sein du domaine. Les plus de cinq mille hectares jouxtant le château contiennent en effet une diversité faunique remarquable, attirant les visiteurs en quête de nature et les photographes. « J’étais le long d’un étang et deux cochons ont traversé. J’ai enjambé le portail car je voulais les prendre en photo », avance un badaud verbalisé, pour justifier de sa présence au sein de la réserve du domaine. Mais quel que soit son domaine d’action, le poste à cheval est devenu un symbole du château de Chambord, participant pleinement au sentiment d’un retour dans le temps, l’espace de quelques heures.

Amboise, entre patrouilles pédestres et en VTT

Palais des rois de France et lieu de sépulture de Léonard de Vinci, le château d’Amboise, en Indre-et-Loire, est un incontournable des châteaux de la Loire. Ici, pas de chevaux. C’est à pied ou en VTT que les militaires de la brigade territoriale d’Amboise, renforcés par des réservistes, et ceux du Peloton de surveillance et d’intervention de la gendarmerie (PSIG) patrouillent régulièrement, dans l’enceinte du château comme dans la ville. Là encore, la fréquentation s’est maintenue pendant la période estivale. Port du masque, respect de la réglementation… Les gendarmes sont vigilants car, si la bienveillance et la pédagogie sont de mise, il faut toutefois rester ferme sur l’application des mesures sanitaires. La coordination active des militaires avec la police municipale, notamment à travers l’organisation de services mixtes, renforce par ailleurs leur présence sur le territoire et diversifie les modes d’action. Des contrôles sont ainsi fréquemment organisés sur le territoire de la commune, afin de lutter contre l’insécurité routière, courante en cette saison et pouvant parfois être dramatique. Les militaires consacrent également beaucoup de temps au contact avec la population et à la prévention. Comme dans tout lieu touristique, les vols sont en effet monnaie courante, générant de multiples désagréments pour les visiteurs. Une délinquance contre laquelle la présence dissuasive des militaires contribue à lutter efficacement.