Vendée : pêche spectaculaire pour les hommes de la brigade nautique

  • Par Antoine Faure
  • Publié le 15 novembre 2020

L’entraînement des gendarmes de la brigade nautique de Saint-Gilles-Croix-de-Vie (85), sur un plan d’eau de Dompierre-sur-Yon, s’est transformé en une vaste opération de relevage de nombreux véhicules et objets volés.

C’est une ancienne carrière vendéenne qui porte le nom bucolique de « La Berthelière ». Les militaires de la Brigade nautique (B.N.) de Saint-Gilles-Croix-de-Vie (85) connaissent bien l’endroit. Ils y ont déjà retrouvé des véhicules volés par le passé. Mais rien de comparable avec la « pêche » du 10 novembre.

La veille, l’adjudant-chef Tanguy Rousseau, commandant de la B.N., avait décidé de programmer un exercice sur ce plan d’eau de huit mètres de profondeur. « C’était l’occasion de faire une prospection tout en s’entraînant, explique-t-il. Je savais qu’on trouverait des objets bien sûr, mais c’est la première fois que je vois ça… »

Coffres-forts, compresseurs thermiques, remorque

Les deux plongeurs de l’unité tombent rapidement sur une première voiture découpée. Il ne reste que l’avant, avec le moteur. « Elle n’avait pas été déclarée volée, probablement une pollution », estime l’ADC Rousseau. Les militaires de la B.N. poursuivent leurs recherches, progressent sous l’eau avec leurs lampes. La visibilité est quasiment nulle. À tâtons, ils vont alors découvrir un véritable entrepôt subaquatique : deux coffres-forts, deux compresseurs thermiques, une remorque, un nettoyeur haute pression, ainsi que deux véhicules utilitaires.

En surface, le troisième homme de la brigade vérifie les informations remontées par ses camarades. La plaque d’immatriculation de la remorque permet de contacter une entreprise. Le gérant confirme que celle-ci a été volée. Les gendarmes prennent des clichés pour fixer les éléments dans leur contexte, et procèdent à des prélèvements ADN à l’aide d’écouvillons. Ils localisent encore trois utilitaires et un véhicule plateau, puis deux autres fourgonnettes au milieu de la carrière… Neuf véhicules en tout !

Parachutes sous-marins

Une opération de relevage est programmée le lendemain, mardi 10 novembre. Une entreprise privée de dépannage et de remorquage est présente sur le site pour assister les gendarmes. Le dépanneur est notamment venu avec un groupe électrogène qui va permettre d’alimenter les compresseurs, de remplir les bouteilles, et ainsi de gonfler les parachutes qui remonteront les véhicules à la surface. « Ces parachutes sont accrochés aux roues, puis gonflés sous l’eau à l’aide d’un détendeur, détaille Tanguy Rousseau. La poussée d’Archimède fait le reste. Nous faisons suffisamment d’entraînements pour être aguerris lors de cette manœuvre. Même dans le noir complet, on arrive, par palpation, à accrocher les parachutes. »

Cinq véhicules ont d’ores et déjà été sortis de l’eau et entreposés chez le dépanneur. De retour sur le plan d’eau, vendredi 13 novembre, les gendarmes ont trouvé trois nouveaux véhicules ! Ils seront relevés mardi 17 novembre avec les quatre autres encore dans l’étang. Les investigations à terre sont menées par la brigade de proximité d’Essarts-en-Bocage, compétente sur ce secteur. L’heure est désormais au recoupement d’informations et, s’il est encore trop tôt pour tirer des conclusions définitives, le volume important et la nature des objets relevés orientent l’enquête vers la présence d’un nouveau groupe organisé en activité dans la région.

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