Depuis le 23 février, le ministère de l’Intérieur a lancé le plan « 10 000 jeunes » et s’engage dans une dynamique d’accompagnement et de garantie d’insertion pour les jeunes impactés par la crise sanitaire actuelle. S’inscrivant dans ce cadre, la gendarmerie nationale répond présent grâce à son maillage territorial et son ancrage auprès de la population, en proposant une offre massive et diversifiée à plus de 3 000 jeunes. Dans le Finistère, vingt-cinq collégiens en classe de 3e ont, à ce titre, bénéficié d’un stage durant trois jours. Reçus par la Compagnie de gendarmerie départementale (CGD) de Plourin-les-Morlaix, ces élèves en recherche d’un projet ont découvert l’Institution dans sa diversité.

Ce stage a été organisé avec l’aide de l’association « Les amis de la gendarmerie » qui s’est chargée de collationner les demandes de stage, de sélectionner les dossiers, et de gérer les formalités administratives telles que les conventions de stage, le programme ou encore les autorisations parentales. Ses membres ont également participé à l’encadrement de ces trois jours, avec l’aide des réservistes du Groupement de gendarmerie départementale (GGD) du Finistère. De leur côté, les gendarmes du chef d’escadron (CEN) Erwann Laisney, commandant la compagnie de Plourin-lès-Morlaix, ont préparé les visites, les animations et les ateliers au profit des jeunes.

Chaque journée a débuté avec une cérémonie des couleurs avant de se lancer dans les visites et les ateliers.

Jour 1 : Histoire de l’Institution et présentation de la gendarmerie départementale

Accueillis par le CEN Laisney, Jean Fleury, président du comité de Morlaix de l’association « Les amis de la gendarmerie », et l’aspirant Contat, stagiaire de l’école Polytechnique, les ving-cinq stagiaires ont découvert la gendarmerie, son histoire et ses spécificités (grades, salut militaire…). Divisés en trois groupes, ils se sont ensuite rendus au Peloton motorisé (Pmo), au Peloton de surveillance et d’intervention de la gendarmerie (PSIG) et au sein d’une brigade, composantes de la gendarmerie départementale. Ils ont pu visiter les bureaux d’audition, les cellules de garde à vue et observer les véhicules d’intervention et de liaison. Cette excursion a été l’occasion de partager un moment d’échange avec les gendarmes qui ont répondu avec plaisir à toutes leurs interrogations.

Jour 2 : Présentation de la gendarmerie mobile, du PSIG Sabre et de l’équipe cynophile

Le deuxième jour, les élèves ont été accueillis au sein de l’Escadron de gendarmerie mobile (EGM) 14/3 de Brest pour découvrir les particularités de cette subdivision d’arme et son matériel. Cela a également été l’occasion de visiter l’atelier automobile et la salle des traditions de l’EGM. Les stagiaires ont également assisté à un impressionnant exercice de maintien de l’ordre commandé par les candidats au diplôme d’arme.

La journée s’est poursuivie par une présentation du PSIG Sabre de Brest et de ses particularités par rapport à un PSIG classique. Les collégiens ont alors pu s’essayer au port du casque et du bouclier, et ont pu ainsi se rendre compte du poids porté par un gendarme en intervention.

Enfin, la visite s’est achevée par une démonstration de l’équipe cynophile de Brest, avec Radja et Padawan, respectivement chien de recherche de stupéfiant et chien piste / défense. Les collégiens ont constaté l’efficacité de Radja face à une personne en possession de produits illicites. Le maître de chien leur a ensuite expliqué certains exercices de dressage avec Padawan, qui a montré sa capacité à franchir des obstacles.

Jour 3 : Présentation de la police technique et scientifique, prévention et recrutement

Durant cette dernière journée, les stagiaires ont rencontré un technicien en investigations criminelles de proximité (TICP) qui leur a expliqué sa mission. Différents ateliers de Police technique et scientifique (PTS) étaient mis en place pour présenter le matériel et les modes d’action.

Dans le cadre du volet relatif à la prévention, les collégiens ont été sensibilisés, par un militaire de la Maison de confiance et de protection des familles (MCPF), à l’usage de produits stupéfiants, au harcèlement scolaire et aux dangers d’Internet.

Mais, pour les collégiens, un des moments forts de cette ultime journée de stage a été la découverte de la ration de combat, cette boîte cartonnée contenant le nécessaire alimentaire du militaire en opération sur le terrain !

Pour terminer le stage, les vingt-cinq élèves ont rencontré un gendarme du Centre d’information et de recrutement (CIR) de Rennes, qui a répondu à leurs questions sur le parcours d’un candidat postulant pour entrer dans la gendarmerie, sur les études requises, ou encore sur les différentes spécialités offertes.

Avant le départ des élèves, les encadrants leur ont remis un diplôme attestant de leur visite. Tous sont repartis satisfaits. Les militaires ont observé qu’entre le début et la fin du stage, la perception des jeunes sur le travail du gendarme avait évolué. Ces jeunes collégiens ont en effet souvent une vision limitée de celui-ci. En début de stage, lorsque la question de savoir qui voulait devenir gendarme avait été posée, seules quelques mains s’étaient timidement levées. À la fin en revanche, à cette même question, leur nombre avait considérablement augmenté.