Les jeunes sont particulièrement impactés par la crise sanitaire actuelle. Afin de les accompagner dans leurs études et de leur garantir des perspectives d’insertion, le Gouvernement a élaboré une stratégie fondée sur plusieurs dispositifs visant à les soutenir dans leur scolarité et leurs études supérieures et à faciliter leur entrée dans la vie active. Parmi ces dispositifs figure le développement soutenu de l’apprentissage ou le service civique.

Le « plan 10 000 jeunes » offre ainsi plus de 10 000 stages, contrats d’apprentissage et autres opportunités à des collégiens de troisième, des lycéens, des apprentis et aux étudiants jusqu’à 26 ans (30 ans pour les personnes en situation de handicap dans le cadre des services civiques), et ce, jusqu’à la fin de l’année scolaire 2021/2022. Déjà fortement impliquée dans l’accompagnement des jeunes, en organisant depuis des années des stages de découverte ou en proposant des contrats d’apprentissage et d’alternance, la gendarmerie poursuit dans cette dynamique en s’engageant pleinement dans ce nouveau dispositif. Le stage organisé par l’Escadron de gendarmerie mobile (EGM) 35/3 de Saint-Nazaire en est une parfaite illustration.

Une présentation détaillée de la gendarmerie mobile

La gendarmerie nationale permet à des jeunes de découvrir ses unités et ses missions. Elle propose une offre diversifiée, avec des stages, de l’apprentissage ou des temps de service civique. Il est d’ailleurs assez courant que les jeunes fassent des immersions au sein des groupements ou des compagnies de gendarmerie départementale proches de leur lieu de résidence. C’est moins souvent le cas pour la Gendarmerie mobile (G.M.), plus difficile d’accès du fait de son régime d’emploi.

Le stage de découverte, organisé dernièrement par l’EGM de Saint-Nazaire, avait pour objectif de présenter à dix élèves de collège et de lycée la gendarmerie mobile dans ses grandes composantes, mais aussi dans ses particularités et ses spécificités. Ainsi, près de la moitié du stage, d’une durée totale de 5 jours, a été consacrée à cette subdivision d’arme.

Pris en compte dès le lundi par les personnels de l’escadron, ces dix jeunes se sont tout d’abord vu présenter les services de soutien et ses personnels, ô combien essentiels au fonctionnement de l’unité : rôle de l’adjudant d’escadron, missions du secrétariat, du référent automobile, du service des transmissions ou encore du casernement.

La deuxième journée a été consacrée au « maintien de l’ordre », avec une présentation du matériel, des armes et du peloton d’intervention. Les stagiaires ont également participé à un atelier de secourisme, avec une initiation aux gestes de premiers secours et au secours en intervention.

Les encadrants ont présenté le fonctionnement d’un escadron et les missions assignées aux gendarmes mobiles, notamment lors des déploiements ultramarins. Ils ont, à cette occasion, expliqué aux élèves que soixante-quinze militaires de l’escadron étaient actuellement déplacés en Guyane dans le cadre de la lutte contre l’orpaillage illégal.

Lors de leur troisième jour de stage, les stagiaires ont rencontré des unités spécialisées, engagées lors de l’opération d’évacuation de la zone illégalement occupée du Carnet (44). Ils ont également visité le Centre de planification opérationnelle (CPO), mis à disposition de la Région de gendarmerie des Pays-de-la-Loire et installé, pendant toute la durée de cette opération, dans les locaux de l’escadron.

Ils ont eu la chance d’échanger avec les militaires de la Cellule nationale d’appui à la mobilité (CNAMO), qui leur ont présenté leurs matériels. Cette unité, composée de militaires formés et équipés de moyens spécifiques, projetable en tout point du territoire métropolitain et ultramarin, est spécialisée dans le dégagement d'obstacles complexes (moyens passifs, personnes entravées...).

Focus sur la gendarmerie départementale et la gendarmerie maritime

Toujours encadrés par des gendarmes de l’EGM 35/3, les dix stagiaires ont fait la connaissance des militaires affectés au sein des unités de la gendarmerie départementale de Loire-Atlantique. Ils ont ainsi découvert les missions d’un Peloton de surveillance et d’intervention de gendarmerie (PSIG), d’une Brigade de recherches (B.R.) ou encore d’une Brigade motorisée (B.Mo.), assistant à cette occasion à des ateliers pratiques et des présentations de matériels.

Lors de leur visite au Détachement aérien de la gendarmerie (DAG) de Saint-Nazaire, ils ont assisté au décollage de l’hélicoptère et mesuré toute la réactivité et la disponibilité des équipages appelés « en urgence » sur une intervention.

Les élèves ont ensuite rendu visite aux gendarmes du Peloton de sûreté maritime et portuaire (PSMP) de Saint-Nazaire, qui leur ont à leur tour présenté leurs missions et leurs modes d’action.

Le déploiement des PSMP a pour objectif de sécuriser les grands ports maritimes civils et militaires et de répondre à la menace terroriste grandissante pesant sur la France, en particulier depuis 2015. À Saint-Nazaire, cette unité existe depuis 2018. Trente militaires y sont affectés, pour assurer des missions de lutte antiterroriste, mais aussi de sûreté dans le port où ils sont implantés. Ils participent également à la lutte contre les actes de malveillance, le transport illicite de marchandises, ou encore l’immigration irrégulière. L’unité compte de nombreux spécialistes, parmi lesquels des plongeurs, des moniteurs d’intervention professionnelle, des officiers de police judiciaire, des pilotes, des maîtres de chien, etc. Lors de cette visite, les stagiaires ont assisté à un exercice de recherche d’explosifs conduit par l’équipe cynophile de l’unité.

La visite du PSMP, la démonstration du maître de chien ainsi que le décollage de l’hélicoptère ont été des temps forts que ces élèves ne sont pas près d’oublier. Sur les dix jeunes ayant participé au stage, sept ont exprimé une réelle volonté d'intégrer la gendarmerie. Une belle satisfaction pour tous les militaires et personnels qui ont organisé et animé cette semaine de découverte.