La ministre de la Transformation et de la Fonction publiques, Amélie de Montchalin, a rendu visite, le vendredi 7 mai, aux cadets de la Gendarmerie maritime (GMAR) du Var. Pendant une heure et demie, elle s’est entretenue avec sept cadets de la promotion présents, conditions sanitaires obligent. Elle a également pu échanger avec leurs parents, qui n’ont pas hésité à exprimer leur fierté que leur progéniture ait intégré ce programme.

Quant aux cadets, ils ont fait part à la ministre des valeurs de cohésion que leur apporte cette expérience. Une « véritable satisfaction » pour le colonel Jean-Guillaume Remy, commandant du groupement de gendarmerie maritime Méditerranée et porteur du projet : « Ce sont les valeurs que nous tentons de leur inculquer et à écouter leur discours, on voit qu’elles sont peu à peu en train d’imprégner ces jeunes. »  

Éveil des connaissances des institutions républicaines

Sur les sept classes de cadets de la Défense activées dans le Var, département qui en compte le plus en France, celle de la GMAR fait figure d’exception. Mise en place en 2019, avec un encadrement assuré par des gendarmes, elle est en effet la seule à avoir la double culture ministères des Armées et de l’Intérieur. À ce titre, elle est aussi l’une des rares à faire le lien entre les institutions civiles et militaires.

« L’objectif de cette classe est d’éveiller les cadets à la connaissance de toutes les institutions, qu’elles soient civiles ou militaires », précise le colonel Jean-Guillaume Remy, commandant du groupement de gendarmerie maritime Méditerranée.

Pour ce faire, à raison de deux mercredis par mois, les cadets participent à de nombreuses visites au sein de diverses institutions, comme bien évidemment le célèbre Arsenal de Toulon. Au programme : excursions sur les navires bien sûr, mais aussi découverte des acteurs locaux importants, publics comme privés.

Cadets de la GMAR : une classe à part

Les rencontres sont au cœur du programme des cadets de la GMAR. Car contrairement aux autres classes de cadets en gendarmerie, les trente jeunes de cette promotion, comme pour la précédente, sont tous des élèves de troisième, généralement âgés de 14 ans. Initialement, le but de ces classes est plutôt de préparer les jeunes à intégrer une préparation militaire spécialisée. Ici, insiste le colonel Remy, « c’est vraiment l’éveil aux institutions dans le cadre d’un parcours de citoyenneté. »

Mais pas que ! Issus de sept établissements différents de Toulon, ces collégiens (16 garçons et 14 filles), « issus de toutes les catégories socio-professionnelles », sont confrontés par leurs encadrants à des problématiques générales qui peuvent les toucher directement, comme « les stupéfiants, les risques du cyber-espace ou encore la préservation de l’environnement », énumère l’officier. Et la liste des activités ne s’arrête pas là. Les cadets s’adonnent à des activités sportives et participent également à des cérémonies patriotiques ou aux prises d’armes qui rythment la vie du groupement.

Chaque année, à Pâques, est même organisé un déplacement d’une semaine dans un camp militaire, « mais ce dernier a malheureusement dû être annulé à cause des conditions sanitaires. » Ce qui n’empêche pas de répondre à tous les objectifs, notamment les plus sous-jacents : « Nous avons organisé une cérémonie d’échange de fanion entre les deux promotions, raconte le colonel Remy. Nous avons pu constater, à cette occasion, l’esprit de camaraderie qui s’était créé entre les différents cadets. »

D’autres reviennent même effectuer des stages au sein du groupement de la GMAR. C’est l’un des points de satisfaction pour l’officier, mais pas le seul ! Sur ces deux promotions, « seul un cadet a démissionné, au tout début », glisse-t-il.