Projet Cyberimpact, pour une adaptation de l’empreinte numérique de la gendarmerie

  • Par capitaine Marine Rabasté
  • Publié le 23 novembre 2021
© DGGN - Service de la transformation

Face au nombre conséquent de données collectées sur Internet, le Service de la transformation développe, depuis avril 2021, le projet Cyberimpact, permettant de les regrouper, afin de les exploiter et mieux cibler les besoins des usagers.

Dans le cadre de sa stratégie de transformation Gend 20.24, la gendarmerie s’est fixé pour objectifs d’améliorer sa proximité avec la population et de mieux répondre à ses attentes. Cette volonté s’exprime aussi dans l’espace cyber, nombre de citoyens recourant à la gendarmerie par la voie numérique. Afin d’adapter l’offre de service, le Service de la transformation, à travers son Département de l’évaluation et de la valorisation (DEV), développe actuellement le projet Cyberimpact, pour mettre à disposition un outil adapté de restitution, d’analyse et de synthèse des données issues des connexions aux interfaces numériques.

Regrouper les données secondaires

De nos jours, la population s’exprime dans l’espace cyber à travers divers canaux et sous différentes manières. Elle consulte ou utilise les interfaces accessibles sur Internet, donne son avis à la suite d’une expérience particulière, ou encore y pose directement ses questions. Face à la multiplicité des vecteurs d’expression, la difficulté résulte de la dispersion des données propres aux usages, aux attentes et aux appréciations. Les analyser rapidement et efficacement est donc fastidieux.

Fort de ce constat, avec l’appui du ST(SI)², le Service de la transformation s’est donné pour objectif de rassembler ces données secondaires (nombre de connexions ou de téléchargements, temps passé sur une page…) afin de les exploiter et de valoriser les expériences des usagers. « Aujourd’hui, ces données de consultation ne sont pas suffisamment exploitées par l’institution. Or, elles sont essentielles pour bien cibler la communication. C’est, par exemple, ce que font les GAFA », explique le colonel Romuald, chef du département de l’évaluation et de la valorisation du service de la transformation.

Un défi triple

Le défi du projet Cyberimpact est triple :

- cartographier les données collectées et de les rapatrier dans une base de données ;

- les homogénéiser dans une base unique ;

- les exploiter via une interface de datavisualisation (graphes, tableaux de bord ...).

Cette interface a vocation à être mise à disposition des différentes directions de la gendarmerie afin de les aider dans leur prise de décision. Ce sera notamment le cas pour le Commandement de la gendarmerie dans le cyberespace (COMCyberGEND), pour son pôle « Proximité numérique ». Le Service d’information et de relations publiques des armées de la gendarmerie (SIRPAG) bénéficiera également d’un tel outil, à travers notamment l’usage de ses réseaux sociaux. Enfin, la Direction des personnels militaires (DPMGN), dans sa partie recrutement, trouvera également en cet interface de datavisualisation un outil de décision précieux.

« Il ne s’agit toutefois pas d’un outil de veille, tient à préciser le colonel Romuald. Cyberimpact a vocation à restituer des données selon le prisme qu’on souhaite donner, comme l’attractivité des contenus, la qualité de l’accueil des usagers, l’efficacité d’un site ou d’une plateforme, l’aide à la gestion de crise. Nous nous fixons comme objectif de les fournir à 24 heures, le but étant d’être ensuite plus performant dans notre réponse opérationnelle en matière d’accueil et de proximité numériques, de présence et de visibilité dans l’espace cyber. »

Programme d’Entrepreneurs d’Intérêt Général

Le développement de Cyberimpact bénéficie du concours de deux entrepreneurs d’intérêt général. « Le projet contribue à la transition numérique et s’intéresse aux attentes de la population et des usagers. Il était donc légitime de candidater au programme d’entrepreneurs d’intérêt général », indique l’officier. Piloté par Etalab et dépendant de la direction interministérielle du numérique, il s’agit d’une structure d’innovation qui vise à favoriser le développement de projets de transformation. Dans ce cadre, deux personnels civils ont pu être recrutés au sein du service de la transformation. Antoine, 38 ans, est « data scientist ». S’il n’a aucun lien avec la gendarmerie, il a pourtant choisi de travailler sur le projet Cyberimpact : « J’ai apprécié le côté concret du projet et l’impact qu’il peut avoir sur l’organisation numérique de la gendarmerie. »

Alexandre, quant à lui, est âgé de 23 ans et est « data engineer ». Rejoindre le service de la transformation était également son choix. « Je souhaitais mettre un pied dans l’administration publique et lors de la présentation de ce projet, j’ai été attiré par l’aspect technique et l’impact qu’il aura sur le fonctionnement des services numériques. »

Pendant 10 mois, Antoine et Alexandre vont appuyer le service de la transformation dans le développement de Cyberimpact. Ils ont d’abord rencontré les partenaires et les prestataires extérieurs, afin de mieux connaître leurs attentes, et ont effectué des recherches pour déterminer quels étaient les outils existants dans l’environnement public. Après quelques semaines d’observation, ils vont désormais entrer dans la partie plus technique du projet, examinant les données et développant des prototypes qui permettront de le confronter aux utilisateurs.

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