Un espace numérique pour la prévention des risques psychosociaux

  • Par la lieutenante Floriane Hours
  • Publié le 19 janvier 2021
© LTN F. Hours

Après un an de travail, la direction des personnels militaires de la gendarmerie nationale a mis en service, lundi 4 janvier 2021, un tout nouvel espace numérique dédié à la prévention des Risques psychosociaux (RPS). Accessible depuis la plateforme interne de la gendarmerie et via Néogend, ce site a notamment pour objectif de faciliter l’accès des personnels de l’Institution aux coordonnées des acteurs du soutien et de l’accompagnement.

Besoin d’aide ? Telle est la question sur laquelle le nouveau site de prévention des Risques psychosociaux (RPS) vous propose de vous interroger. Initié par la Section qualité de vie au travail (SQVT), du Bureau de la santé et de la sécurité au travail (BSST) de la gendarmerie, cet espace numérique, lancé début janvier, marque une volonté forte de l’Institution de consolider sa politique de prévention des RPS et d’amélioration de la qualité de vie au travail engagée depuis plusieurs années.

Ce renforcement du lien entre le terrain et les organismes de soutien et de prévention fait suite aux observations formulées par le chef de la SQVT, le capitaine Grégory Clinchamps : « Nous avons constaté sur le terrain que certains personnels ne connaissent pas les acteurs RPS présents en gendarmerie, ne savent pas comment les contacter ou quelles démarches réaliser lorsqu’ils sont face à une situation de détresse. L’idée était donc de faciliter cet accès, avec la création d’un site où chacun pourrait trouver directement toutes les informations qui lui sont nécessaires. »

Apprendre à s’écouter avec l’auto-évaluation

Pour répondre à cette problématique, le site a été construit autour de quatre modules.

Le premier, « besoin d’aide », regroupe, pour chaque département, toutes les coordonnées des acteurs du soutien et de l’accompagnement utiles pour trouver de l’aide, orienter ou simplement pour faire un point sur une situation ou un ressenti.

Le deuxième, « Évaluez-vous », permet aux gendarmes d’auto-évaluer leur santé psychologique. Pour cela, trois notions sont abordées : le niveau d’épuisement, l’état émotionnel et le niveau de stress. Le questionnaire est entièrement anonyme, confidentiel et peut être réalisé autant de fois que nécessaire. L’idée est avant tout de responsabiliser les personnels et de leur permettre de pouvoir faire un point, seul, sans jugement et sans regard hiérarchique.

« Chacun a le droit de se poser des questions, de reconnaître à un moment donné être fatigué ou moins en forme. Cet outil est justement là pour aider à savoir s’il s’agit d’une fatigue passagère ou si cela est plus grave », souligne le capitaine Clinchamps. À l’issue de chaque questionnaire, il est indiqué si l’individu semble ou non justifier d’une aide.

Apprendre à reconnaître les signes

Dans le troisième module, « Reconnaître les signes », un certain nombre de symptômes de RPS sont mis en avant. Utile à titre personnel, cette liste de signaux a aussi été conçue pour aider les gendarmes à ne pas se sentir démunis face à la détresse de certains de leurs camarades, en renforçant l’écoute et l’attention mutuelles. Cette démarche bienveillante doit permettre à chacun d’identifier le besoin et de se mettre en capacité d’exprimer ce qu’il ressent.

Comprendre les RPS pour mieux y faire face

Le dernier module traite des risques psychosociaux dans leur globalité. Les personnels peuvent s’informer sur les facteurs de risques, les conséquences et les acteurs de prévention. Chaque point est développé à travers des vidéos ou des explications plus approfondies.

Cette plateforme, accessible depuis la plateforme interne de la gendarmerie et via Néogend, devrait encore s’enrichir au cours des prochains mois. « Pourquoi ne pas mettre à disposition, par exemple, des Techniques d’optimisation du potentiel (TOP) ou des conseils de pratique sportive ? », propose ainsi le capitaine.

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