Le SSPO, bras armé du CNO

  • Par Antoine Faure
  • Publié le 19 février 2022
Le service de soutien à la projection opérationnelle (SSPO) décharge et stocke des rations alimentaires de combat arrivées de métropole, à l'occasion du référendum sur l'indépendance de la Nouvelle-Calédonie du 12 décembre 2021.
Le service de soutien à la projection opérationnelle (SSPO) décharge et stocke des rations alimentaires de combat arrivées de métropole, à l'occasion du référendum sur l'indépendance de la Nouvelle-Calédonie du 12 décembre 2021.
© Gendarmerie/SIRPA/F.GARCIA

Depuis sa base à Rosny-sous-Bois, le Service de soutien à la projection opérationnelle (SSPO) déploie sur le terrain la logistique indispensable à toute mission de secours ou de maintien de l’ordre, en temps de crise le plus souvent, mais aussi dans le cadre d’événements programmés.

Unité indispensable dans le cadre d’une gestion de crise, comme on a pu le constater ces dernières années à Notre-Dame-des-Landes ou lors des tempêtes Alex et Irma, le Service de soutien à la projection opérationnelle (SSPO) de la gendarmerie nationale est chargé d’assurer la mise en œuvre des moyens stratégiques. Ce sont généralement des événements imprévisibles qui déclenchent son engagement, mais aussi parfois des événements programmés, comme les trois référendums qui se sont déroulés en 2018, 2020 et 2021 en Nouvelle-Calédonie.

 

Rodés à la manœuvre

« Sur le théâtre opérationnel, le SSPO est le bras armé du Centre national des opérations (CNO), explique le lieutenant-colonel (LCL) Éric Seigneret, qui commande le SSPO. Il y a le plus souvent un premier envoi de personnels pour évaluer les besoins. La phase préparatoire précède la mise en place du dispositif, puis le désengagement des forces. »

La première mission du SSPO est donc d’assurer la mise en œuvre des moyens stratégiques, notamment l’installation d’un camp autonome permettant de coucher les hommes et les femmes engagés, avec tentes, lits picot, zones d’hygiène et de sanitaires, climatisation…

La deuxième mission est de participer au bon fonctionnement de la Base logistique avancée (BLA) et des détachements logistiques. « Le chef du SSPO est installé à la BLA, en appui du P.C. gendarmerie et du Bureau des soutiens et des finances (BSF). Son adjointe et les sous-officiers du service arment les détachements logistiques », décrit le LCL Seigneret.

Enfin, la troisième mission consiste à renforcer le BSF pour reconditionner le matériel afin de le renvoyer.

© Gendarmerie/SIRPA/F.GARCIA

Une grande réactivité

Le matériel transporté pour les missions comprend l’armement spécialisé pour le maintien de l’ordre, les équipements de protection, les tenues de combat, du matériel d’éclairage, mais aussi des rations de combat et de l’eau.

Les militaires du SSPO ont reçu des formations très poussées, notamment pour la sécurisation du transport des matières dangereuses, l’acheminement stratégique du matériel sensible, ou la conduite de poids lourds, qui leur permet de participer au déplacement de véhicules blindés. « Mais la grande force du service, conclut son chef, c’est sa réactivité : être en mesure de remplacer immédiatement, sans délai, le matériel d’un escadron. »

Il arrive parfois que le SSPO ne fournisse aucun matériel, mais fasse plutôt office de « coordinateur de soutien », comme pour les grands sommets internationaux, à l’instar du G7. La mission du SSPO consiste alors à maintenir en condition opérationnelle les matériels appartenant aux unités présentes, avec l'acheminement, par conteneurs, d'ateliers de réparation de véhicules, d'une armurerie, etc.

 

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