Lutte contre le harcèlement de rue : signature d’une convention entre la gendarmerie et les éditeurs de l’application UMAY

  • Par la lieutenante Floriane Hours
  • Publié le 01 mars 2022
© Gendarmerie nationale/SIRPA/N.BOULOT

En présence de Marlène Schiappa, ministre déléguée en charge de la Citoyenneté, la gendarmerie nationale, la police nationale ainsi que la préfecture de police de Paris ont signé, ce jeudi 10 février, une convention de partenariat avec la société Ocean Pink, éditrice de l’application UMAY, anciennement « garde ton corps ».

Créée en 2020, l'application UMAY a pour objectif de lutter contre les agressions et le harcèlement de rue. Pour cela, elle comprend un bouton d’alerte, mais aussi et surtout une cartographie des « lieux sûrs », où les victimes peuvent se réfugier en cas d’agressions ou de harcèlement.

Avec la signature de cette convention, ce sont donc 3 200 gendarmeries et 600 commissariats qui vont dorénavant être intégrés à cette fameuse cartographie. Une avancée dont s’est réjouie la ministre déléguée, qui estimait, la veille de la signature, que la mobilisation des acteurs publics et privés « pour la sécurité des femmes est une révolution ».

Lors de la signature de cette convention, un autre acteur était également présent : le représentant du groupe Monoprix. Engagé depuis plusieurs années dans la lutte contre le harcèlement de rue, le groupe s’est dit « fier de travailler main dans la main » avec le ministère et l’application Umay, en « mettant son réseau au service de rues plus sûres dans les 250 villes où il est installé ».

Un partenariat gagnant-gagnant

Si ce partenariat entre l’application, la gendarmerie, la police nationale et préfecture de police de Paris est une vraie plus-value pour les utilisatrices et les utilisateurs, il l’est également pour les forces de sécurité, comme l’indique le ministère de l’Intérieur dans uncommuniqué : « Les forces de sécurité sur le terrain pourront croiser les signalements effectués sur l’application avec leurs propres données et adapter leur stratégie si une femme ne se sent pas en sécurité sur un lieu donné. »

Dans son dernier bilan relatif aux outrages sexistes enregistrés, paru le 29 juillet 2021, le Service statistique ministériel de la sécurité intérieure (SSMSI) dénombrait, en France, plus de 4 700 infractions d'outrages sexistes au 31 décembre 2021, dont 930 en 2019, 1 400 en 2020 et 2 175 en 2021 (chiffre provisoire). Un chiffre en hausse, mais qui serait bien en dessous de la réalité du terrain. Selon l'enquête Cadre de vie et sécurité (CVS), sur la période 2011-2018, seules 2 % des victimes d'injures sexistes et 5 % des victimes d'injures anti-LGBT ont porté plainte. En gendarmerie, pour faciliter ces signalements, une brigade numérique a été créée en 2018. Elle permet, en ligne, via le tchat, la plateforme des violences sexuelles et sexistes, ou les réseaux sociaux gendarmerie, de réaliser un signalement rapidement et sans se rendre dans une brigade. Un autre outil numérique aux services de la population.

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