« Partager la flamme », à l’occasion de la Fête nationale

  • Par capitaine Marine Rabasté
  • Publié le 14 juillet 2022
© SIRPA - GAV T.Doublet

Ce jeudi, sur les Champs-Élysées, s’est déroulé le traditionnel défilé du 14 juillet. L’occasion de mettre à l’honneur ceux qui s’engagent chaque jour, sur le sol national ou à l’étranger, pour la protection du territoire et des populations.

À 10 heures, sur les Champs-Élysées, le coup d’envoi est lancé. Dans sa "command car", escortée par le régiment de cavalerie et l'escadron motocycliste de la Garde républicaine, le président de la République, Emmanuel Macron, descend l’avenue, saluant au passage les nombreuses troupes armées et administrations rassemblées pour le traditionnel défilé du 14 juillet.

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Après les honneurs rendus au Président par la musique et l'infanterie de la Garde républicaine, place au tableau d’ouverture. La place de la Concorde prend alors des airs de Bretagne : à l’occasion des 70 ans du Bagad de Lann-Bihoué, une aubade est jouée par les équipages de la flotte de la Marine nationale et du Bagad de Lann-Bihoué. Quelques minutes après, un bruit sourd se fait entendre. Sous les yeux ébahis des spectateurs, la Patrouille de France survole les Champs-Élysées, laissant au passage les couleurs du drapeau français dans le ciel. Le défilé débute, d’abord dans sa partie aérienne, puis avec les troupes à pied et motorisées. Il ne s’achèvera qu’une heure plus tard, avec le tableau de clôture représentant l’excellence académique et sportive.

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Un slogan fédérateur

« Partager la flamme » est le slogan retenu par l’Élysée pour ce défilé. Dans un contexte géopolitique sous tension, marqué par le retour de la guerre en Europe, et face à un avenir incertain, il convenait de trouver des mots forts, fédérant la Nation autour de valeurs et de causes communes. Après la Première Guerre mondiale, la Flamme devint le symbole du sacrifice de tous ceux morts sur le champ de bataille pour la liberté. Depuis la Seconde Guerre mondiale, elle traduit également l’espérance dans l’avenir. Mais parler de la Flamme, c’est également évoquer une France forte, gagnante, comme ce fut le cas lors des derniers Jeux olympiques et paralympiques de Tokyo et de Pékin, avec les victoires de nombreux champions civils et militaires. C’est aussi se tourner vers l’avenir, dans la perspective des Jeux olympiques 2024, à Paris, qui rassembleront la Nation derrière les valeurs sportives. Le symbole était alors évident ! « Partager la flamme » a un sens, celui du renforcement de la cohésion nationale et du lien Armée-Nation, celui d’une France qui se tourne vers l’avenir en faisant preuve de résilience.

Lors des compétitions, je suis fière de représenter les gendarmes, la France, et de faire retentir la Marseillaise. Les Jeux olympiques sont aussi l'occasion de rassembler les Français et de partager la flamme.

Capitaine Elodie Clouvel, championne du monde de pentathlon et gendarme, sportive de haut niveau de la Défense

Plus de 6 000 participants

Au total, le défilé aura rassemblé près de 6 340 participants, dont 5 000 militaires à pied, 62 avions, 1 drone, 26 hélicoptères, 118 véhicules et engins, 62 motos et 200 chevaux de la Garde républicaine. Sous les yeux admiratifs et les applaudissements des spectateurs, pendant plus d’une heure, ils ont parcouru les Champs-Élysées, de l’Arc de Triomphe à la Concorde. Au vu du contexte international et en solidarité avec les pays alliés, un bloc interarmées de militaires français ayant participé aux missions extérieures en Europe centrale et de l’Est ainsi que les emblèmes de ces pays ont été mis à l’honneur en ouvrant le défilé à pied.

Comme chaque année, la gendarmerie a été largement représentée, avec près de 650 gendarmes. Une présence importante, qui rappelle la militarité de l'institution et son rôle dans la sécurité et la défense du territoire, dans toutes ses composantes.

En choisissant comme nom de promotion "Combat de Pontlieue", nous avons choisi de mettre en avant notre militarité. Défiler sur les Champs-Elysées aujourd'hui, au côté des autres armées, a beaucoup de sens pour nous.

Aspirant Matthieu, Sénéchal de la promotion Combat de Pontlieue, de l'EOGN

Plusieurs blocs ont pu fouler les pavés (ou les airs) de la plus belle avenue du monde :

  • Le Commandement des forces aériennes de la gendarmerie nationale, avec trois hélicoptères dans le défilé aérien ;
  • Le régiment de cavalerie de la Garde républicaine ;
  • Les 1er et 2e régiments d’infanterie de la Garde républicaine ;
  • La promotion Combat de Pontlieue, de l’École des officiers de la gendarmerie nationale ;
  • Une promotion de l’École des sous-officiers de gendarmerie de Dijon ;
  • Le Centre national de formation à la sécurité routière ;
  • Le Commandement de la gendarmerie dans le cyberespace (ComCyberGend).
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Le cyber à l’honneur au sein de la gendarmerie

Après les héros du quotidien en 2021, c’est au tour du ComCyberGend d’être mis à l’honneur lors de la Fête nationale. Sous le commandement de la colonelle Fabienne Lopez, commandant la Division des opérations (D.O.) du ComCybergend, un « bloc » composé de 76 militaires et portant le drapeau de la gendarmerie descendra la plus belle avenue du monde et représentera l’engagement de la gendarmerie dans la lutte contre la cybercriminalité.

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Érigée au rang de priorité gouvernementale, celle-ci constitue un véritable enjeu à venir tant cette nouvelle forme de délinquance prend de l’ampleur. Pour assurer la protection de la population, la gendarmerie ne peut nier cet espace, dont l’immensité n’a pas d’égal. Ainsi, en ce jour de Fête nationale, de célébration de ceux qui œuvrent pour la Nation, l’Institution met en lumière la professionnalisation de sa ressource et témoigne de sa volonté de prendre en compte la sécurité des citoyens sur l’ensemble des territoires.

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