Retour sur le dispositif de sécurité déployé lors du Printemps maraîchin

  • Par le chef d'escadron Sophie Bernard
  • Publié le 29 mars 2022
© Cellule communication RGNA

L’ensemble des composantes de la gendarmerie nationale a été déployé pour faire appliquer les arrêtés préfectoraux et permettre aux opposants aux réserves de substitution de s’exprimer, tout en garantissant la protection des personnes et des biens.

Dans le marais poitevin, la constitution de seize réserves de substitution, alimentées par les cours d’eau et les nappes phréatiques en hiver, pour irriguer les cultures l’été, entraîne de vives oppositions. Le collectif Bassines non merci (BNM), composé d’organisations environnementalistes et de la Confédération Paysanne, dénonce une privatisation de l’eau et s’inquiète des conséquences écologiques, tandis que la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA) entend préserver l’outil agricole face au changement climatique et à la nécessité de nourrir une population toujours croissante.

Depuis l’été 2021, les opposants aux réserves de substitution ont organisé plusieurs manifestations, ayant entraîné la dégradation de six d’entre elles et d’engins de chantiers, mais aussi des violences à l’encontre des gendarmes, quatre militaires ayant été blessés. La partie du monde agricole favorable au projet a dénoncé les dégradations et mis en place des contre-manifestations pour s’opposer aux actions susceptibles de les viser.

© GENDARMERIE/SIRPA/J-F.JOUNEL

Ce week-end de fin mars, les opposants ont fait appel à une nouvelle mobilisation, en organisant un rassemblement dénommé « le Printemps maraîchin », à La Rochénard (79), alors que les syndicats agricoles favorables aux réserves ont appelé leurs adhérents à venir les protéger.

GENDARMERIE/SIRPA/J-F.JOUNEL

L’ensemble des composantes de la gendarmerie nationale a été déployé pour faire appliquer les arrêtés préfectoraux et permettre aux contestataires de s’exprimer, tout en garantissant la protection des personnes et des biens. Mobilisant les unités locales de gendarmerie départementale (brigades, escadron départemental de sécurité routière, pelotons de surveillance et d’intervention de gendarmerie, équipes cynophiles) ainsi que des réservistes, des postes de contrôle ont été mis en place sur un large périmètre, afin de contrôler la zone délimitée et de gérer les flux de circulation.

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Un important dispositif d’ordre public a également été mis en œuvre, constitué de seize escadrons de gendarmerie mobile et d’une CRS, appuyés par des moyens spéciaux, notamment des engins lanceurs d’eau. Ces unités avaient pour mission de sécuriser certains sites et d’interdire à la manifestation de sortir du périmètre autorisé. Des moyens aériens leur ont aussi permis d’être renseignées et d’adapter leur manœuvre en fonction des mouvements des manifestants. À proximité, des unités de police judiciaire se tenaient prêtes à intervenir à leur profit en cas d’interpellation.

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Au plus fort de la manifestation, de l’ordre de 5 000 personnes étaient rassemblées sur le site de La Rochénard ce samedi. Un groupe d’opposants radicaux a formé un « black block », qui s’est détaché de la manifestation pour procéder à des dégradations. Les unités de forces mobiles sont immédiatement intervenues et ont subi des jets nourris de projectiles de toute nature. Elles ont dégagé les sites dégradés et dispersé les émeutiers, au prix d’un fonctionnaire de police CRS blessé. Pour autant, il n’y a pas eu d’autre blessé, ni d’autre dégradation à déplorer au cours de l’événement, le cortège ayant rejoint son point de départ dans le calme à l’issue de la journée.

Des enquêtes judiciaires ont été ouvertes, notamment pour attroupement armé, et les auteurs des violences contre les forces de l’ordre vont faire l’objet d’un travail d’identification et de recherche au niveau national.Un individu recherché dans le cadre de violences commises contre les gendarmes sur une précédente manifestation en septembre a été identifié et interpellé.

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S’inscrivant dans le nouveau Schéma national de maintien de l’ordre (SNMO), le dispositif de sécurité mis en place a aussi permis d’expérimenter de nouveaux procédés. C’est le cas des Équipes « Liaison et Information » de la gendarmerie (ELIG) qui ont dialogué à plusieurs reprises avec les organisateurs de la manifestation, mais aussi du référent médias SIRPA qui, en appui de la communication préfectorale, a accompagné les journalistes sur place et les a informés sur l’opération tout au long de l’événement via un canal d’échanges dédié. Avec l’appui du Centre national des opérations (CNO), le CZO (déclinaison zonale) a également pu démontrer tout son potentiel, permettant de planifier, puis de conduire la manœuvre opérationnelle et logistique, depuis le poste de commandement, en lien avec les autres services de l’État.

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