Une délégation népalaise en visite au PGHM de Chamonix

  • Par la lieutenante Floriane Hours
  • Publié le 25 février 2022
© PGHM de Chamonix

Quatre mois après avoir collaboré lors d'une opération de recherches dans le massif de l'Everest, douze guides népalais et huit gendarmes se sont retrouvés dans les locaux du PGHM de Chamonix.

Le 26 octobre 2021, trois jeunes alpinistes français sont emportés par une avalanche dans le massif de l’Everest. Pour aider les guides népalais dans les opérations de recherche, une équipe composée de huit gendarmes de différents PGHM (Pelotons de Gendarmerie de Haute Montagne) des Alpes (dont une équipe cynophile avalanche), d’un gendarme de l’Unité de coordination technique montagne (UCTM), d’un personnel du Centre national d’instruction de ski et d’alpinisme de la gendarmerie (CNISAG) et de deux techniciens en identification criminelle de l’IRCGN (Institut de Recherche Criminelle de la Gendarmerie Nationale), est envoyée sur place tout début novembre. Ils sont accompagnés par un médecin militaire et un membre de la Fédération française des clubs alpins et de montagne (FFCAM).

Grâce à cette coopération, les corps des trois jeunes Français seront retrouvés et rapatriés en France. Quatre mois plus tard, c'est dans une ambiance plus sereine et plus joyeuse que douze guides népalais ont retrouvé, dans les locaux du PGHM de Chamonix, les militaires français présents sur ce secours hors normes.

Un partage de connaissances

Lors de cette visite, les guides népalais et les gendarmes ont pu échanger sur leurs techniques de secours, le matériel utilisé et les processus appliqués lors des interventions, comme l’explique le capitaine Guy, commandant adjoint du PGHM de Chamonix et chef de la mission au Népal. « Nous avons fait une visite de la salle opérationnelle du PGHM, qui est le cœur du réacteur. C’est là que l'on reçoit les demandes d’alerte au secours. C'est là aussi que se prennent les premières décisions de régulation, de priorisation, de besoin ou non de monter en puissance et que se fait l'estimation des risques. Des données qui sont ensuite analysées, puis transmises à la DZ des Bois (la Dropping Zone de Chamonix). […] Après avoir visité cette salle opérationnelle, ils ont pu rencontrer un équipage d'hélicoptère d’alerte à la DZ, actuellement l’hélicoptère de la gendarmerie. Ils ont également échangé avec les secouristes prêts à partir. Nous avons ensuite passé en revue tout le matériel qu’on utilise, un point qui les a beaucoup intéressés. »

Renforcer la coopération franco-népalaise

Au-delà de la visite des locaux et des retrouvailles avec les personnels de gendarmerie, la venue des guides népalais a aussi permis de renforcer les relations bilatérales entre ces deux acteurs clés du secours en montagne. Des relations initiées il y a une dizaine d'années, lorsque les premiers guides népalais sont venus se former à l’école de ski et d’alpinisme français, décrochant ainsi un titre officiel de guide de haute montagne. L’idée de ce nouveau partenariat, plus poussé, serait de proposer cette fois des formations tournées vers le secourisme et dispensées par les instructeurs du CNISAG. « C’est le CNISAG qui va essayer de reprendre cette coopération avec le Népal, pour accroître la formation secours des guides népalais et développer avec eux leurs modes de projection et leurs modes de travail aérien, parce qu'ils sont très friands et très intéressés par notre savoir-faire avec ce vecteur. »

Mais si les gendarmes français transmettent de nombreuses connaissances aux guides népalais, l’inverse est aussi vrai. Grâce à leur grande expérience du secours à très haute altitude, les guides népalais ont pu apporter aux gendarmes français leur expertise, notamment sur l’utilisation d’oxygène pour les victimes, mais aussi pour l’amélioration des capacités physiques des militaires lors d’une intervention en haute altitude.

De nombreux partenaires internationaux

Au sein du PGHM de Chamonix, et plus largement du CNISAG, la coopération internationale n’est pas une nouveauté. Depuis de très nombreuses années, ces deux entités de la gendarmerie entretiennent des liens forts avec de nombreux pays proches, mais également beaucoup plus éloignés. Un partenariat appelé « la triangulaire » a ainsi été créé entre la Suisse, l’Italie et la France, pour permettre aux trois pays voisins de s’entraider sur de grosses interventions de secours, d’intervenir de manière très rapide sur toute la zone frontalière et de pouvoir échanger pour rendre les modes d’action plus performants. Le CNISAG entretient également des relations internationales plus lointaines, avec la Chine, le Maroc, le Pérou ou encore la Roumanie. Le but de ces partenariats est d’échanger sur les processus de formation, sur le matériel et sur les procédés d’intervention.

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