Gendarmerie de l’Air : la S.R. mène des enquêtes liées au domaine militaire

  • Par l’aspirante Morgane Jardillier
  • Publié le 20 juillet 2017
Spécialistes de l’accidentologie aérienne militaire, les gendarmes sont dépêchés sur les lieux d’accidents.
© S.R.Air

Divisée en deux pôles (atteintes aux personnes et aux biens et événements aériens militaires), la S.R. agit sur l’ensemble du territoire, à l’étranger et sur les théâtres d’opérations extérieures.

La mission principale de la S.R. Air demeure la conduite des enquêtes liées aux accidents et/ou incidents graves d’aéronefs militaires. Dès lors qu’elle est avisée d’un tel événement, la S.R. est projetée sur le terrain, à l’instar des crashes d’un Alpha Jet à Vouvray, d’un F16 grec en Espagne lors d’un exercice OTAN ou encore de celui d’un hélicoptère de la gendarmerie en mai 2016. La S.R. enquête également sur des infractions de droit commun ou d’ordre militaire. Moins connue que d’autres S.R., elle n’a pourtant pas à rougir de ses résultats : l’année dernière, plus de 600 000 euros d’avoirs criminels ont ainsi été saisis. Le colonel Laurent Collorig, commandant la S.R., revient sur deux « belles affaires. »

Vol d’armes

Le 21 septembre 2016, un militaire affecté au fret sur la base aérienne d’Istres découvre que des caisses d’armes en provenance de théâtres d’opérations extérieures sont ouvertes. Les sections de recherches de la gendarmerie de l’Air et de Marseille sont alors co-saisies. Rapidement, l’enquête fait émerger plusieurs suspects. « Les recherches se sont orientées vers un personnel militaire affecté au fret, ayant accès au lieu sécurisé de stockage des armes et ne s’étant pas présenté à son poste le lendemain des constatations, ainsi que vers trois personnes de son environnement proche. »

Grâce aux photographies aériennes fournies par l’armée de l’Air, les gendarmes, avec l’appui du GIGN, procèdent à l’interpellation des quatre individus. Les perquisitions permettent de découvrir au domicile du principal suspect un sac militaire et des carcasses d’armes. La piste du grand banditisme est privilégiée par les enquêteurs. Grâce à la bonne connaissance du milieu et du travail d’investigation, les deux S.R. localisent et retrouvent les armes. Les quatre suspects ont été mis en examen pour « association de malfaiteurs en vue de commettre un vol en bande organisée ». Le militaire est également poursuivi pour « violation de consignes en état d'urgence par militaire ». Les quatre ont été écroués.

Leur rôle : reconstituer le déroulement de l’accident, d’identifier les éventuelles victimes et déterminer la responsabilité pénale du ou des personnels de l’armée de l’Air impliqués.

Disparition d’un porte-char

Entre le 13 et le 17 janvier 2017, un porte-char et une tractopelle, appartenant au 25e régiment du génie de l’Air, se volatilisent à Istres. L’affaire fait grand bruit, à l’image de la taille des engins dérobés, dans un contexte d’attentats répétés au camion blindé. La S.R. saisit toutes les caméras de surveillance sur l’ensemble des itinéraires possibles afin de déterminer celui emprunté par le camion. Privilégiant la piste d’un trafic d’engins de chantier, elle décide de « noyer le terrain de patrouilles. L’idée étant d’éviter toute tentative de transaction. » Le survol de la zone ne permettant pas de visualiser les engins, les enquêteurs décident de resserrer le dispositif autour des hangars. Sous la pression des surveillances, un individu finit par se dénoncer auprès des enquêteurs. Le camion et la tractopelle n’ont pas été réduits en pièces détachées mais enfouis sous un monticule de terre…

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