Les Psig et Psig Sabre de la gendarmerie des transports aériens

  • Par le capitaine Éric Costa
  • Publié le 15 juin 2017
Le Psig Sabre d’Orly profite d’une zone « côté ville » momentanément fermée au public pour effectuer une instruction avec sa colonne d’assaut.
© Crédit SIRPAG - MAJ. F Balsamo

Même si les accès aux pistes sont sous contrôle, la GTA dispose d’unités d’intervention : 6 Psig et 2 Psig Sabre. En plus de la cynotechnie, la spécialité d’observateur-contre-tireur y est représentée.

Au même titre que les militaires des BGTA, les gendarmes des PsigTA assurent la mission de sûreté aéroportuaire. Ils reçoivent tous une formation de contrôleur et sont donc compétents pour constater et relever tout manquement aux règles de sûreté. Leur mission de surveillance générale s’effectue dans une circonscription limitée à la zone aéroportuaire et dans un créneau d’activité plutôt diurne, en raison du biorythme des aéroports et du faible flux nocturne de personnes.

« N’étant généralement pas confrontés à la délinquance de la voie publique, nous concentrons nos efforts sur la reconnaissance de l’ensemble de la plate-forme. C’est une opportunité pour rechercher du renseignement, mais cela garantit aussi une réactivité optimale en cas d’attaque terroriste », explique le capitaine Bruno Cosseron, commandant le Psig Sabre de l’aéroport Paris-Charles-de-Gaulle (95).

Cette connaissance du terrain a été déterminante lorsque le Psig Sabre d’Orly a, le 18 mars dernier, rapidement appuyé, en zone « côté ville », les militaires de l’opération « sentinelle », agressés par un terroriste. Le schéma national d’intervention suspendant les zones de compétence dans de telles circonstances, les PsigTA n’hésitent pas à patrouiller sur l’ensemble de l’aéroport.

Le bras armé de la compagnie

« Notre Psig Sabre est organisé de telle façon que, pendant qu’une équipe est en alerte immédiate, le reste du personnel assure son maintien en condition opérationnelle. Pour faire face aux tueries de masse, nous bénéficions, en plus de l’instruction dispensée par nos moniteurs, du concours de réservistes opérationnels issus du GIGN, qui nous apportent leur expérience pour parfaire nos techniques de progression », précise le lieutenant Jérôme Théron, commandant le Psig Sabre d’Orly.

Pour mettre en application tout ce savoir, les PsigTA renforcent les unités de recherches de la GTA, ainsi que celles des unités des groupements de gendarmerie départementale limitrophes dans le cadre d’opérations judiciaires. « Être régulièrement engagés sur des opérations est très motivant pour nos personnels. Nous en avons effectué vingt-huit en 2016 », ajoute le lieutenant. La dominante intervention de ces unités est aussi mise en avant lors de missions particulières, comme les escortes au profit de la Banque de France sur la zone aéroportuaire ou la protection de hautes autorités effectuant un départ ou une arrivée par avion.

  • Colonne d’assaut du Psig Sabre de Roissy en instruction avec mise en œuvre du bouclier de protection balistique.

  • Une équipe cynophile Recherche d’explosifs sur personne en mouvement (Rexpemo) associée au dispositif de contrôle des passagers se dirigeant vers l’embarquement.

  • Chien détection explosifs guidé par laser, en instruction avec le Psig Sabre de Roissy, lors d’un exercice d’attaque terroriste.

  • Un observateur-contre-tireur du Psig Sabre d’Orly en instruction. Il est posté sur un point haut aux abords du pavillon d’honneur de l’aéroport d’Orly où transitent de nombreuses hautes autorités.

  • Le Psig Sabre d’Orly profite d’une zone « côté ville » momentanément fermée au public pour effectuer une instruction avec sa colonne d’assaut.

  • Chien détection explosifs de l’équipe cynophile travaillant en zone Fret de l’aéroport de Roissy.

  • Une équipe du Psig Sabre de Roissy part en patrouille à bord d’un véhicule civil blindé Toyota Land Cruiser. Il remplace le VBRG sur le tarmac des aéroports parisiens.

  • Colonne d’assaut du Psig Sabre de Roissy en instruction avec mise en œuvre du bouclier de protection balistique.

  • Une équipe cynophile Recherche d’explosifs sur personne en mouvement (Rexpemo) associée au dispositif de contrôle des passagers se dirigeant vers l’embarquement.

  • Chien détection explosifs guidé par laser, en instruction avec le Psig Sabre de Roissy, lors d’un exercice d’attaque terroriste.

  • Un observateur-contre-tireur du Psig Sabre d’Orly en instruction. Il est posté sur un point haut aux abords du pavillon d’honneur de l’aéroport d’Orly où transitent de nombreuses hautes autorités.

  • Le Psig Sabre d’Orly profite d’une zone « côté ville » momentanément fermée au public pour effectuer une instruction avec sa colonne d’assaut.

  • Chien détection explosifs de l’équipe cynophile travaillant en zone Fret de l’aéroport de Roissy.

  • Une équipe du Psig Sabre de Roissy part en patrouille à bord d’un véhicule civil blindé Toyota Land Cruiser. Il remplace le VBRG sur le tarmac des aéroports parisiens.

Spécialité « sniper »    

Ces missions particulières de protection nécessitent un appui feu spécifique. Sept cellules d’Observateur-contre-tireur (OCT) ont donc été créées. Quatre d’entre elles sont basées à Orly, où est assurée la sécurisation des mouvements des autorités gouvernementales françaises et étrangères sur le pavillon d'honneur. Les trois autres sont implantées à Roissy.

« Les quatorze personnels armant ces sept cellules sont très sollicités, car chaque mouvement d’autorité sur une zone aéroportuaire du territoire national nécessite l’engagement d’au moins une cellule », ajoute le lieutenant Théron, officier référent OCT.

Les zones aéroportuaires imposant des distances d’engagement relativement importantes (plus de 700 m), cela implique d’adapter les modes opératoires. « La cellule instruction tir du GIGN, qui forme initialement les OCT au tir jusqu’à 400 mètres, va très prochainement apporter une technicité propre à ceux de la GTA, en les formant au tir longue distance, jusqu’à 1 000 mètres. Pour ce faire, nos OCT vont passer du fusil Tikka à l’Ultima Ratio. » À ces missions s’ajoutent les renforts ponctuels pour couvrir des événements spéciaux comme les étapes du Tour de France ou les commémorations nationales. Pour être projetés rapidement, les OCT peuvent bénéficier des vols postaux partant de nuit depuis l’aéroport Paris-Charles-de-Gaulle.

Avoir du flair

Les zones aéroportuaires n’étant pas épargnées par les trafics de produits stupéfiants et par la menace terroriste, les PsigTA sont armés d’équipes cynophiles. Diverses spécialités y sont représentées : chiens détection de produits stupéfiants, chiens polyvalents dits Sambi (Stup-Armes-Munitions-Billets), chiens détection explosifs et enfin chiens Recherche d’explosifs sur personne en mouvement (Rexpemo).

« L’emploi des chiens Rexpemo est particulièrement adapté aux flux de personnes rencontrés dans les aéroports. C’est non seulement dissuasif mais très efficace. Pour optimiser les points de contrôle, nous les associons de plus en plus à la Détection préventive des comportements atypiques (DPCA). Ils participent également à des services coordonnés avec la police nationale qui opère en civil en zone publique, précise le capitaine Cossero avant d’ajouter : certains chiens explosifs, formés au guidage par laser, sont de vrais atouts, car ils permettent d’effectuer des reconnaissances de zones potentiellement piégées en maintenant les personnels à distance de sécurité. »

Les maîtres de chien contribuent également à de nombreuses opérations judiciaires ou services de détection explosifs en externe, qu’il s’agisse de sécuriser les palais nationaux à Paris ou les événements de grande ampleur.

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