1921, naissance de la gendarmerie mobile ; 1930, Instruction confidentielle sur le maintien de l’ordre. Il existe une interaction entre cette première description de ce que doivent être le maintien de l’ordre et la formation militaire qui en est alors prioritairement chargée depuis quelques années.
Au cours du XXe siècle, forte de son expérience militaire et de son savoir-faire tactique, la gendarmerie mobile va largement être impliquée dans les conflits, de la Seconde Guerre mondiale aux épisodes des guerres de décolonisation, et ce au prix de lourdes pertes humaines.
Premier chef de la toute nouvelle Sous-direction de l’emploi des forces (SDEF), le général Jean-Luc Villeminey est désormais chargé de l’élaboration de la doctrine d’emploi des unités de gendarmerie et notamment celle concernant le maintien de l’ordre. Face à un engagement toujours plus important et diversifié des « moblots », de nombreux chantiers sont en cours pour doter la gendarmerie mobile d’un cadre d’action et de moyens adaptés.
Il est considéré comme « la maison mère » de la Gendarmerie mobile (G.M.). Depuis 1969, le CNEFG (Centre National d’Entraînement des Forces de Gendarmerie) forme la G.M. à l’exercice complexe du maintien de l’ordre. Mais résumer le CNEFG à un simple centre de formation pour les « moblots » serait réducteur. Passent en effet par cette institution tous les gendarmes, qu’ils soient mobiles ou départementaux, et même encore en école. Il est ainsi devenu, au fil des années, un passage obligé pour tous les militaires.
Reconnu Centre d’excellence européen pour l’ordre public, le CNEFG est devenu, au fil du temps, une référence. Tout au long de l’année, la « maison mère » de la gendarmerie mobile accueille de nombreuses personnes extérieures à l’Institution, afin de les acclimater et même de les former aux techniques du maintien de l’ordre à la française.
Concilier la liberté de manifester et faire respecter l’ordre public sont les principes qui régissent le Maintien de l’ordre (M.O.) à la française. Un dogme établi à la suite d’une succession de drames, qui eux-mêmes ont conduit à la création de la gendarmerie mobile en 1921. Quelle est l’histoire du M.O. et quelles sont ses évolutions au sein de la gendarmerie ? Décryptage.
Entre le 6 et le 14 décembre 2020, la Nouvelle-Calédonie a été le théâtre de fortes tensions. Retour sur l’engagement de l’EGM 12/6 de Lodève lors de cette opération de maintien de l’ordre.
Le Groupement blindé de la gendarmerie mobile (GBGM) constitue une réserve gouvernementale spécifique, à même de s’engager rapidement sur un spectre large de crise, y compris dans des situations extrêmes susceptibles de mettre en péril le fonctionnement normal des institutions de l’État, au niveau national comme en OPEX. Pour cela, il dispose notamment de cellules nationales de haute technicité ainsi que de moyens spécifiques, tels que les véhicules blindés.
Au-delà du maintien et du rétablissement de l’ordre, la gendarmerie mobile, ce sont aussi des centaines de militaires qui appuient au quotidien les unités de la Gendarmerie départementale (G.D.). En unité constituée ou en renforts individuels, au DàRé, en DSI ou dans les postes provisoires, découverte de ces missions au plus proche de la G.D.
Au-delà des missions classiques de maintien ou de rétablissement de l’ordre, de sécurisation et de renfort à la gendarmerie départementale, les pelotons d’intervention des escadrons peuvent, grâce à leur entraînement exigeant et spécifique, être engagés sur une mission plus occasionnelle : l’appui aux unités de recherches, dans le cadre d’interpellations au cours d’opérations de police judiciaire.