Du bon usage du web et des réseaux sociaux

  • Par Angélina Gagneraud
  • Publié le 21 décembre 2018

Sur 3 500 000 entreprises en France, 96% sont composées de moins de dix employés. Celles-ci n'ont pas toujours les moyens humains et financiers de mettre en place des actions fortes en matière de cybersécurité. Il est donc essentiel de les sensibiliser pour les aider à acquérir les bons réflexes.

Sur le Web comme dans la vie quotidienne, il est nécessaire de se poser les bonnes questions. Les atteintes à la sécurité économique connaissent un réel essor avec l'évolution des nouvelles technologies de l'information et de la communication. Si les cyberattaques sont par nature virtuelles, elles ont des conséquences réelles pour les entreprises qui en sont victimes. En cela, le chef d'escadron Christophe Torrisi, chef de la section intelligence économique territoriale de la sous direction de l'anticipation opérationnelle, est formel : « Si la révolution numérique que nous vivons fait naître de nombreuses opportunités, elle ne doit pas nous faire oublier qu'elle est aussi génératrice de risques pour les personnes, qu'elles soient physiques ou morales. L'action de prévention du gendarme se révèle, de ce fait, déterminante. »

Pour que « ma petite entreprise » ne connaisse pas la crise

En gendarmerie, le réseau des référents sûreté et des référents intelligence économique prend désormais en compte le risque d'exposition aux cybermenaces. Dans le cadre de leurs missions de protection des entreprises, ces référents délivrent des conseils aux entreprises. « Le vol de données stratégiques ou de savoir-faire porte fortement préjudice aux entreprises. Mettre en place des règles de sécurité comportementales, organisationnelles et matérielles permet d’accroître le phénomène de résilience. » Au-delà des vols, la e-réputation est également un paramètre à prendre de plus en plus en considération, tant les informations circulent vite sur Internet.

Imperméabiliser sa vie personnelle

Selon le CEN Torrisi, il ne s'agit finalement plus de se demander :« Vais-je un jour être victime? » Mais plutôt : « Quand vais-je être victime ? ».

Notre vie privée est potentiellement accessible à tous via nos ordinateurs, boîtes mails, téléphones portables activés en Wifi dans les lieux publics, etc. « Votre première protection est de faire preuve de bon sens. Demandez-vous simplement : “Si je ne le fais pas dans la vie réelle, pourquoi je le fais sur le Web ?” Par exemple, vous écrivez sur les réseaux sociaux vos dates de départ en vacances. Distribueriez-vous des flyers dans la rue pour l'annoncer ? Pourtant, même si vous pensez vous protéger sur ces réseaux, le piratage de compte reste une triste réalité et l'actualité nous fournit des exemples quotidiens. » Sans nullement chercher à diaboliser l'utilisation des réseaux sociaux, l'officier préconise toutefois de « diminuer sa surface d'exposition ». Cela passe par l'acquisition d'automatismes : « À vous d'être vigilant au sujet de vos données et de votre identité. De simples réflexes sont faciles à mettre en œuvre au quotidien. » un bénéfice certain, tant pour nos vies personnelles que pour celle d'une entreprise.

« Nous devons conserver à l'esprit que la gratuité qui nous est offerte sur le Web a un prix : celui de la commercialisation de nos données personnelles ! », insiste l'officier.

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