Tempête Alex : le délicat travail d’identification des victimes

  • Par le commandant Céline Morin
  • Publié le 09 octobre 2020
© Gendarmerie nationale

À ce jour, le bilan de la tempête Alex fait état de cinq morts, six personnes toujours portées disparues et treize autres « supposées disparues ». Les intempéries ont également détruit des des cimetières, dont les corps ont été dispersés par les eaux. Pour leur rendre leur identité et contribuer au travail de deuil des familles, seize experts de pointe de l’unité d’identification de victimes de catastrophe et du LabADN sont actuellement projetés dans les Alpes-Maritimes.

L’Unité d’identification de victimes de catastrophe (UIVC), unité non permanente rassemblant, en fonction des besoins, différentes expertises de l’Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN), a rejoint, depuis le 6 octobre, le dispositif d’ampleur déployé par la gendarmerie dans les Alpes-Maritimes, pour faire face aux ravages causés par le passage de la tempête Alex.

Douze experts de pointe dans leur domaine (médecine légale, odontologie, ADN, empreintes digitales, anthropologie, recueil d'informations près des familles de victimes…) sont ainsi à pied d’œuvre pour identifier les victimes de cette catastrophe naturelle. L'UIVC a par ailleurs été renforcée sur place par le laboratoire d'analyse ADN projetable de l'IRCGN, armé par quatre personnels.

Leur mission est d’autant plus complexe que certains cimetières des vallées de La Roya et de La Vésubie, notamment ceux de Saint-Dalmas-de-Tende et de Saint-Martin-Vésubie, ont été emportés par les eaux, dispersant les corps des défunts.

À chaque découverte de victime par les unités locales sillonnant le terrain, l’UIVC va donc devoir distinguer les victimes de la tempête des corps qui étaient inhumés auparavant, pour, in fine, rendre à chacun son identité. Un travail dont les résultats sont précieux, car attendus par les familles, dont ils contribueront au processus de deuil.

Pour ce faire, l'unité est scindée en deux cellules. La première, « post-mortem », installée au sein de l’institut médico-légal de Nice, consiste à collecter des renseignements sur les corps retrouvés, c’est-à-dire des indices permettant d’identifier les victimes, comme les dents, les empreintes digitales et de l’ADN… en faisant le lien avec les personnes disparues, grâce au travail de la seconde cellule.

Travaillant sur le volet « ante mortem », sa mission est en effet de recueillir, auprès des proches, des renseignements et des éléments de comparaison ADN datant du vivant de la victime, comme des rapports dentaires, des vêtements, une brosse à dents…

À ce jour, le bilan de la tempête Alex fait état de cinq, six personnes toujours portées disparues et 13 autres « supposées disparues ».

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