Oise : un expert en automobile maquillait des épaves

  • Par l'aspirant Morgane Jardillier
  • Publié le 09 mars 2018

Un individu, peu regardant sur la qualité des réparations d’« épaves », aurait permis leur remise en circulation. L’expertise de plus de 1 200 véhicules a été remise en cause par les enquêteurs de la gendarmerie.

  • Des véhicules accidentés et rachetés à l'état "d'épaves" auraient été remis en circulation.

    Des véhicules accidentés et rachetés à l'état "d'épaves" auraient été remis en circulation.

    © Gendarmerie de l'Oise
  • 75 % des véhicules contrôlés par les enquêteurs se sont révélés dangereux.

    © Gendarmerie de l'Oise
  • Des véhicules accidentés et rachetés à l'état "d'épaves" auraient été remis en circulation.

    Des véhicules accidentés et rachetés à l'état "d'épaves" auraient été remis en circulation.

    © Gendarmerie de l'Oise
  • 75 % des véhicules contrôlés par les enquêteurs se sont révélés dangereux.

    © Gendarmerie de l'Oise

Le 19 février 2018, à l'issue d'une enquête de plus d'un an, les militaires de la Section de recherches (S.R.) d'Amiens et de la Brigade de recherches (B.R.) de Senlis ont mis à jour les délits susceptibles d'avoir été commis par un expert en automobile oisien, agréé Véhicules Endommagés par le Ministère des Transports.

En effet, l'individu, peu regardant sur la qualité des réparations dont bénéficiaient des véhicules rachetés à l'état « d'épaves », principalement un casseur de la région parisienne, aurait permis leur remise en circulation.

Des véhicules jugés dangereux remis en circulation

Acquis à très bas prix auprès d’assureurs, essentiellement après accident, les véhicules auraient, par la suite, été réparés dans des conditions plus que douteuses, en ne respectant pas les prescriptions des constructeurs.

En seulement 18 mois, de début 2015 à mi-2016, près de 130 véhicules se trouvant sous le coup d'une interdiction de circuler car jugés dangereux à la circulation par une précédente expertise, auraient été remis en circulation sur la base de rapports falsifiés voire inexistants au profit dudit casseur.

En dépit des réparations effectuées et de la certification de l’expert attestant de leur capacité à rouler « dans des conditions normales de sécurité », plus de 75 % des véhicules contrôlés par les enquêteurs se sont révélés dangereux.

En l’espèce, les déficiences constatées concernaient principalement la sécurité passive des véhicules, à savoir les airbags et leur système de déclenchement, ainsi que les soudures réalisées.

Les propriétaires, ignorant l’historique complet de leur véhicule, roulaient ainsi dans des conditions risquées pour eux-mêmes, leurs passagers et les tiers.

Environ 1 250 véhicules concernés

L’activité frauduleuse de cet expert concernerait près de 1 250 véhicules au cours des dernières années.

Dans l'attente de leur comparution devant le tribunal correctionnel de Senlis, le 30 mai prochain, pour des faits d'escroqueries, de mise en danger de la vie d'autrui, de faux et usage de faux, les deux prévenus ont été placés sous contrôle judiciaire avec interdiction d'exercer leur profession.

Il importe toutefois de rappeler que ces personnes demeurent, à ce jour, présumées innocentes des faits qui leur sont reprochés.

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