L’OCLTI mobilisé dans la lutte contre la traite des êtres humains

  • Par Maud Protat-Koffler
  • Publié le 17 juin 2019
© MI DICOM © P. Chabaud

Des journées d’action européenne de lutte contre la traite des êtres humains ont eu lieu sur l’ensemble du territoire européen, permettant d’identifier 76 victimes potentielles à la suite des 591 contrôles réalisés en France.

Du 8 au 13 avril dernier, sous l’égide d’Europol, des journées d’action commune (joint action days) de lutte contre l’exploitation par le travail ont été organisées sur l’ensemble du territoire européen. En France, la gendarmerie a coordonné cette opération d’envergure en s’appuyant sur l’Office central de lutte contre le travail illégal (OCLTI).

591 contrôles sur le territoire national

Ces journées avaient pour objectif de réaliser des contrôles sur l’ensemble du territoire européen, avec l’engagement de tous les acteurs impliqués, afin de détecter de possibles situations d’exploitation.

Vingt-trois pays membres de l’U.E., ainsi que l’Islande, la Norvège et la Suisse ont participé à cette action, permettant de révéler au total 323 victimes potentielles et d’interpeller 46 trafiquants présumés.

En France, 591 contrôles, coordonnés par l’OCLTI, avec l’appui de la direction générale du travail, ont été réalisés par les services de gendarmerie, de police, de l’inspection du travail, de la Mutuelle Sociale Agricole, de l’Union de recouvrement des cotisations de sécurité sociale et d’allocations familiales, de la délégation nationale de la lutte contre la fraude et la mission interministérielle pour la protection des femmes victimes de violences et la lutte contre la traite des êtres humains.

76 victimes potentielles et des chiffres alarmants

Au total, sur le territoire national, 2 949 personnes ont été contrôlées dans 769 sociétés, mobilisant plus de 2 955 personnels. 90 procédures de travail illégal, 10 procédures de conditions de travail et/ou d’hébergement indignes et 5 procédures relevant de la traite d’êtres humains ont été initiées.

Par cette action d’envergure, 76 victimes potentielles d’exploitation par le travail ont été identifiées, essentiellement dans les secteurs du BTP, de la restauration, du bûcheronnage, de l’agriculture et du commerce alimentaire. Le préjudice estimé est d’environ 15 370 000 euros. 783 000 euros ont notamment été saisis au titre des avoirs criminels.

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