Condamnation d’un internaute faisant l’apologie du terrorisme sur les réseaux sociaux
- Par la capitaine Sophie Bernard
- Publié le 07 novembre 2020
À la suite des investigations menées à partir de multiples signalements d’internautes, les enquêteurs « nouvelles technologies » de la Section de recherches (S.R.) de Versailles ont identifié et interpellé l’auteur d’un post glorifiant l’acte de l’assassin de Samuel Paty.
Depuis l’attentat de Conflans-Sainte-Honorine, le 16 octobre dernier, au cours duquel le professeur Samuel Paty a été assassiné, la plateforme Pharos a fait face à une vague de signalements concernant des contenus haineux en ligne. Nombre d’entre eux ont débouché sur l’ouverture d’enquêtes traitées le plus souvent par les services territorialement compétents.
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C’est ainsi que de multiples signalements à Pharos ont été transmis, par le biais du Centre de lutte contre les criminalités numériques (C3N), aux enquêteurs « nouvelles technologies » du groupe d’investigations numériques de la S.R. de Versailles. Dans le cadre de ces signalements, les internautes dénoncent l’existence d’une page Facebook sur laquelle un message en arabe aurait été posté, trois jours après l’attentat, glorifiant l’acte de l’assassin de Samuel Paty et érigeant le terroriste en martyr.
Poussant leurs investigations, les enquêteurs parviennent à identifier l’administrateur de la page en question et l’interpellent le 29 octobre dernier. Dans le cadre de sa garde à vue, l’individu indique qu’il n’est pas l’auteur de cette publication. Il prouve sa bonne foi en démontrant que le message a été supprimé dès le lendemain et en donnant l’identité du véritable apologiste aux gendarmes.
L’auteur, interpellé à son tour le 3 novembre dernier, reconnaît être à l’origine du post. Étranger en situation irrégulière, il est jugé en comparution immédiate devant le tribunal judiciaire de Pontoise. L’homme est condamné à six mois de prison ferme avec mandat de dépôt, assortis de dix ans d’interdiction du territoire français, cette mesure entraînant une reconduite à la frontière à l’expiration de sa peine d’emprisonnement. Parallèlement, un suivi préfectoral de sa situation administrative est dès lors mis en place.
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