De Bordeaux à Aurillac : un important trafic de stupéfiants démantelé

  • Par la capitaine Sophie Bernard
  • Publié le 28 juillet 2020
© GGD 15

Après plusieurs mois d’enquête, c’est un véritable coup de filet qui a été opéré, les 20 et 21 juillet derniers, par les gendarmes de la Brigade de recherches (B.R.) et les policiers d’Aurillac (15) : sept personnes ont été interpellées dans le cadre d’un trafic de drogues sévissant dans le Cantal.

Cannabis, cocaïne, héroïne, ecstasy… Si la région Auvergne est connue pour sa grande variété de fromages, ces trafiquants misaient eux aussi sur la diversité pour satisfaire les consommateurs de stupéfiants !

L’enquête débute en février dernier et amène les gendarmes de la compagnie d’Aurillac à cibler un jeune homme de 24 ans, résidant à Saint-Paul-des-Landes (15) et déjà connu pour trafic de stupéfiants. Une perquisition est menée à son domicile, avec l’appui d’une équipe cynophile du Puy-de-Dôme. 2 500 cachets d’ecstasy y sont retrouvés, ainsi qu’une arme chargée et une autre à blanc, cachées sous son oreiller : de quoi avoir des nuits agitées ! Malheureusement, l’intéressé prend la fuite et un mandat de recherche est aussitôt lancé.

Un de perdu, dix de retrouvés !

L’individu est finalement interpellé peu de temps après. À travers leurs investigations, les enquêteurs s’aperçoivent qu’il alimente un réseau de stupéfiants dans le quartier de la Montade, à Aurillac. Il s’avère que les policiers surveillent également ce trafic de très près. Ces derniers recoupent leur enquête avec celle des gendarmes et permettent ainsi de reconstituer le puzzle : à l’image d’une petite entreprise, le réseau compte une dizaine de personnes, dont deux couples, un homme de 46 ans à sa tête et des distributeurs. S’approvisionnant du côté de Bordeaux, ils revendent les drogues les plus consommées dans le Cantal.

Policiers et gendarmes effectuent alors des surveillances rapprochées durant plusieurs semaines. Le dispositif mis en place ? « C’est quasiment une équipe conjointe d’enquête avec des moyens humains et matériels importants. Et on voit qu’il y a des résultats ! », se félicite le procureur de la République d’Aurillac, Olivier Clémençon, dans le journal La Montagne. En effet, le 20 juillet dernier, une opération judiciaire est menée par les gendarmes pour interpeller les deux couples, au péage de Mussidan (24), alors qu’ils reviennent de Bordeaux. Le lendemain, les policiers arrêtent trois autres protagonistes dans le quartier de la Montade, à Aurillac.

Une saisie d’environ 60 000 euros

Sept personnes sont ainsi placées en garde à vue et ne mettent pas longtemps à reconnaître leur implication dans le réseau. Il faut dire que les perquisitions menées laissent peu de place au doute : 2 kg d’herbe de cannabis, 450 grammes d’héroïne, 60 grammes de cocaïne, 250 grammes de résine de cannabis, 3 pistolets automatiques, un fusil de chasse et 1 200 euros en liquide sont retrouvés, soit une saisie estimée à 60 000 euros.

Le 23 juillet dernier, les mis en cause sont déférés devant le tribunal d’Aurillac. Quatre femmes ont fait l’objet d’une Comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité (CRPC), tout comme le leader, qui a été placé en détention après la proposition d’une peine de trois ans de prison, dont 18 mois avec sursis. Les deux principaux approvisionneurs, quant à eux, sont placés en détention dans l’attente de leur jugement, qui interviendra le 22 septembre prochain. Le procureur de la République a souligné la « très bonne coopération police-gendarmerie », qui a permis de mettre un terme à ce trafic.

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