Deux individus suspectés d’apologie du terrorisme arrêtés dans la Vienne et le Var

  • Par Antoine Faure
  • Publié le 05 novembre 2020
© Gendarmerie nationale

Une opération d’envergure, menée conjointement par la police nationale et la gendarmerie, en périphérie de Poitiers, a conduit à l’interpellation d’un individu suspecté d’apologie du terrorisme. Dans le Var, un autre homme a été rapidement arrêté après un message posté sur le réseau social Facebook. Tous les deux ont été condamnés à 18 mois de prison ferme.

Dans le contexte sécuritaire actuel, police et gendarmerie unissent plus que jamais leurs forces, non seulement pour surveiller les sites sensibles, mais aussi pour intervenir rapidement en cas de signaux forts de radicalisation et d’apologie du terrorisme. Dans les radars depuis plusieurs jours, deux hommes ont été interpellés, lundi 2 novembre, près de Poitiers.

La publication, sur différents réseaux sociaux, de messages faisant référence au meurtre de Samuel Paty avait déclenché l’ouverture d’une enquête. La présence dans le département de la Vienne de leur auteur présumé a rapidement été suspectée. La cellule Renseignement de la Région de gendarmerie de Poitou-Charente a travaillé tout au long du week-end du 31 octobre et du 1er novembre, en lien avec la police nationale. Les échanges d’informations ont permis de localiser l’individu dans un ancien hôtel Formule 1, reconverti en centre d’accueil pour migrants, au sud de Poitiers.

« Le commandant de région m’a demandé de proposer au commissaire de police des moyens supplémentaires », précise le chef d’escadron (CEN) Nicolas Chartoire, commandant de la Compagnie de gendarmerie départementale (CGD) de Poitiers. Lundi 2 novembre, à l’heure où une minute de silence était respectée dans tous les établissements scolaires de France, en hommage au professeur assassiné, l’opération était déclenchée.

Une quarantaine de gendarmes issus des différentes unités territoriales et du PSIG (Peloton de Surveillance et d'Intervention de Gendarmerie) Sabre de Poitiers, renforcés par des réservistes, ont aidé les policiers à ceinturer le lieu, afin de prévenir tout risque de fuite. « La centaine de migrants a été évacuée pour nous permettre d’isoler le suspect, poursuit le CEN Chartoire. L’opération a duré entre une demi-heure et trois quarts d’heure. L’idée était de l’écourter au maximum. »

Un autre homme, qui partageait la chambre avec le suspect mais n’était plus sur place au moment de l’opération, a été interpellé peu après, toujours en périphérie de Poitiers. Âgés d’une vingtaine d’années et originaires d’Afghanistan, ils ont été placés en garde à vue. L’auteur du message a été condamné, en comparution immédiate, à une peine de 18 mois de prison ferme avec mandat de dépôt, assortie d’une interdiction définitive de fouler le territoire, puis incarcéré. Le second individu a été laissé en liberté, faute d’éléments probants.

Appel à la guerre civile et menaces de mort

Dans le Var, une opération similaire a permis d’arrêter un homme de 21 ans qui avait appelé à la guerre civile et menacé le président de la République sur le réseau social Facebook. Le message a été repéré par la Brigade territoriale autonome (BTA) de Grimaud vendredi 30 octobre.

Saisie par la compagnie de gendarmerie départementale de Gassin-Saint-Tropez, la Brigade de recherches (B.R.) va rapidement localiser l’auteur présumé, bien connu des gendarmes pour des faits de délinquance, mais sans lien jusqu’alors avec une entreprise terroriste. Le parquet donne immédiatement son feu vert pour l’interpeller, pour les motifs de menaces de mort et d’apologie du terrorisme.

Les militaires de la B.R. et du PSIG de Gassin-Saint-Tropez, renforcés par ceux de la BTA de Grimaud, ainsi que par des gendarmes mobiles armant le Détachement de surveillance et d’intervention (DSI), sont engagés dans l’opération.

La garde à vue du mis en cause sera prolongée de 24 heures pour permettre l’exploitation d’un téléphone saisi lors de la perquisition à son domicile de Saint-Tropez. Jugé en comparution immédiate, il a été condamné par le tribunal de Draguignan à 18 mois de prison ferme avec mandat de dépôt et incarcéré.

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