Interpellé pour violences conjugales, il cachait une discothèque dans son sous-sol

  • Par la capitaine Sophie Bernard
  • Publié le 16 avril 2020
© Gendarmerie du Gard

Intervenus à l’origine pour des violences conjugales, les gendarmes de la compagnie d’Alès ont découvert une véritable boîte de nuit clandestine dans le sous-sol du domicile du couple.

Qui aurait pu croire qu’une discothèque de 140 m² se trouvait dans le sous-sol de cette résidence ?

Si l’insonorisation permettait de couvrir à la fois le bruit des fêtes et celui des violences, l’appel de détresse de la victime a bien été entendu par les gendarmes !

D’une intervention pour violences conjugales...

20 h 30. Il n’est pas encore l’heure d’aller en boîte, lorsque les gendarmes interviennent, le 8 avril dernier, au domicile d’un couple, situé dans les environs d’Alès, dans le Gard. En rentrant de son travail, la femme a une nouvelle fois trouvé son conjoint sous l’emprise de stupéfiants. Une dispute a alors éclaté au sein du couple et l’homme n’a pas hésité à être violent, verbalement et physiquement, devant leurs deux jeunes enfants.

Contactés, les gendarmes de la communauté de brigades de Saint-Ambroix (30) interpellent rapidement le mis en cause à son domicile. Celui-ci reconnaît les faits durant sa garde à vue.

Mais l’histoire ne s’arrête pas là !

à la découverte d’une discothèque clandestine !

En effet, dans le cadre d’une autre enquête pour travail dissimulé, l’homme est aussi soupçonné d’organiser des soirées dans son « club », sans déclaration et au mépris de toute règle de sécurité. Car il ne s’agit pas de petites fêtes entre amis ! Accueillant jusqu’à 100 personnes, dans ce qui ressemble à une discothèque d’après les photos qu’il poste sur les réseaux sociaux, il fait payer l’entrée et propose même la salle en location.

Sur accord du procureur de la République d’Alès, les gendarmes procèdent à une perquisition de son domicile, en lien avec le responsable des commissions de sécurité du centre de secours de Saint-Ambroix. Là, ils découvrent que le sous-sol de cette propriété louée a en effet été transformé en une vraie discothèque ! Quatre salles sont aménagées sur pas moins de 140 m², avec tout ce qu’il faut pour faire la fête jusqu’au bout de la nuit : du matériel informatique, de quoi gérer le son et la lumière, un espace « pole dance », une piste de danse, un bar et un espace détente pourvu d’un vidéo-projecteur.

Gendarmerie du Gard
© Gendarmerie du Gard

Les gendarmes saisissent ainsi plus de 19 000 euros de matériel pour faire cesser l’infraction. Par ailleurs, si l’ambiance « lounge » peut être attractive à première vue, les nombreuses infractions aux règles de sécurité qui y sont relevées laissent entrevoir les risques encourus par les clients. Pour finir, les investigations réalisées durant la garde à vue de l’individu laissent apparaître que le confinement lié à la crise sanitaire ne l’a pas arrêté, puisqu’il a encore organisé plusieurs soirées à la fin du mois de mars.

Pour le mis en cause, la fête est cependant bel et bien finie ! Après avoir été déféré devant le procureur de la République d’Alès, le 10 avril dernier, l’homme a été incarcéré pour 26 mois dans le cadre d’autres procédures et sera jugé en septembre prochain pour ces derniers faits. Autre lieu, autre ambiance...

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