Moselle : un réseau de trafiquants démantelé

  • Par Antoine Faure
  • Publié le 06 octobre 2020

À partir de données cryptées captées dans le cadre de l’enquête sur le réseau EncroChat, les gendarmes de la Section de recherches (S.R.) de Metz et du Groupement de gendarmerie départementale (GGD) de Moselle ont interpellé, le 29 septembre, les membres d’un important trafic de cannabis.

Le 2 juillet dernier, le démantèlement du réseau mondial de communications chiffrées EncroChat, fut le point de départ d’un nombre important d’opérations judiciaires destinées à interpeller les criminels qui utilisaient ces téléphones spéciaux. La cellule nationale d’enquête créée au sein du C3N avait en effet permis d’intercepter plus de 100 millions de messages échangés par des criminels en activité.

Parmi les nombreux utilisateurs d’EncroChat, un homme avait été identifié par la Section de recherches (S.R.) de Metz, grâce à des photos envoyées par ce biais. La Juridiction inter-régionale spécialisée (JIRS) de Lille avait alors dénoncé les faits à la JIRS de Nancy, et la S.R. de Metz était été saisie le 22 avril. Une information judiciaire était ouverte le 14 mai.

La cellule d’enquête constituée le 18 mai, avec le renfort du Groupement de gendarmerie départementale (GGD) de Moselle, baptisée Stup Montblanc 57, va rapidement permettre  de mettre au jour un important trafic d’herbe et de résine de cannabis, en provenance du Maroc et à destination de la Belgique. C’est là que la marchandise était récupérée par un convoyeur, puis acheminée pour être écoulée dans le nord de la Moselle et de la Meuthe-et-Moselle. Malgré les restrictions de circulation liées au confinement, le réseau parvient à s’approvisionner régulièrement.

Une opération judiciaire coordonnée

Une surveillance physique est mise en place, avec le soutien du Groupe d’observation et de surveillance (GOS). De nombreux convois sont constatés, et l’entrepôt, dans lequel la marchandise est conditionnée, est repéré. Le passeur, le donneur d’ordre, ainsi que plusieurs gros acheteurs, eux-mêmes revendeurs, sont identifiés.

Une opération judiciaire coordonnée est déclenchée le 29 septembre, en France par la S.R. de Metz, renforcée par le GGD de Moselle et le Groupe interministériel de recherches (GIR) de Metz, et en Belgique par la police fédérale belge. Elle va permettre d’interpeller 6 hommes en France, ainsi que le convoyeur qui s’était expatrié en Belgique, et qui fait l’objet d’une demande d’extradition.

Lors des perquisitions aux domiciles des suspects et dans l’entrepôt ciblé, les gendarmes saisissent 7800 euros en numéraires, plus de 500g d’herbe de cannabis, un téléphone EncroChat, une balance et des sachets de conditionnement, ainsi que l’utilitaire, aménagé d’une cache, qui servait aux convois. Plusieurs voitures sont également saisies. Leur revente était destinée à blanchir l’argent du trafic.

Les 6 individus interpellés en France ont été présentés à la justice le 1er et le 2 octobre, à l’issue de leur garde à vue, et mis en examen pour association de malfaiteurs, importation de produits stupéfiants et trafic de produits stupéfiants, puis placés en détention provisoire.

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