Nîmes : interpellation à la suite d'une arnaque en ligne liée au déconfinement

  • Par la capitaine Sophie Bernard
  • Publié le 12 mai 2020
Photo d'illustration
© Freepik

À la veille du déconfinement, l’enquête menée par les gendarmes des sections de recherches de Lyon et de Nîmes a permis d’interpeller l’auteur d’une escroquerie sur Internet. Sur son site, l’homme proposait un service de décontamination de locaux au regard du COVID-19, sans réelle prestation derrière.

Décidément, les cyber-délinquants comptent bien profiter de l’actualité pour imaginer toutes sortes d’arnaques ! Après de nombreuses escroqueries liées à la vente de masques durant le confinement, un trentenaire nîmois a innové. Anticipant la reprise du travail dans de nombreux secteurs, il s’est lancé dans la prétendue décontamination de locaux.

Une cyber-patrouille fructueuse

Durant le week-end de Pâques, les gendarmes de la Section de recherches (S.R.) de Lyon font une découverte étonnante au cours d’une cyber-patrouille consistant en une veille Internet liée au COVID-19. Un site, très bien agencé, propose de décontaminer des bureaux avant le retour des employés, mais aussi des bus, voire des salles de sport ou de concert, pour un retour du public en toute sécurité. Les internautes peuvent également y acheter un sas de décontamination ultra-performant, à l’image de ceux utilisés en milieu hospitalier.

Interloqués, les enquêteurs approfondissent leurs investigations et comprennent rapidement que cette page Internet ne vend, a priori, que du vent ! Le site a été créé seulement quelques jours auparavant, l’entreprise est inconnue au registre du commerce et semble ne disposer d’aucun agrément pour ce type d’activité sanitaire.

Néanmoins, l’individu se trouvant derrière cette société fantôme a laissé des traces : une adresse nîmoise et un téléphone sont indiqués sur la toile.

Une reconversion ratée

Informés par les militaires lyonnais, le parquet et la S.R. de Nîmes poursuivent l’enquête, avec l'appui de l'Office central de lutte contre les atteintes à l'environnement et à la santé publique (OCLAESP). Un travail de téléphonie permet aux gendarmes d’identifier rapidement le suspect, qu’ils interpellent aussitôt, le 5 mai dernier.

Au cours de la garde à vue, le jeune homme explique qu’il projetait d’ouvrir un commerce juste avant le début de la crise sanitaire. Ayant vu son projet tomber à l’eau et n’ayant rien à faire durant le confinement, il a imaginé cette reconversion provisoire, bien que n’ayant aucune compétence dans ce domaine, ni aucun matériel pour honorer les commandes. Une reconversion sans en être une, puisque l’individu était déjà connu des services pour sa carrière de délinquant !

Plusieurs entreprises auraient déjà pris contact avec lui mais, fort heureusement, l’intervention des gendarmes ne lui a pas laissé le temps d’aller jusqu’au bout de son arnaque et de détourner de l’argent. Mis en cause pour tentative d’escroquerie, l’individu a été libéré en attendant d’être convoqué devant le tribunal. Le site, quant à lui, est en cours de fermeture.

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