Un réseau de prostitution démantelé dans les régions Rhône-Alpes et Occitanie

  • Par le commandant Céline Morin
  • Publié le 15 juin 2020
© S.R. de Lyon

Une opération judiciaire d’envergure, conduite simultanément à Lyon, Saint-Étienne et Toulouse, le 9 juin dernier, a permis de mettre un terme aux agissements d’un réseau de proxénétisme aggravé. Neuf personnes ont été interpellées et près de 165 000 euros en espèces ont été saisis, dans le cadre de cette enquête conduite par la section de recherches de Lyon, le groupement de gendarmerie départementale de la Loire et le groupe interministériel de recherches de Lyon.

C’est une plainte pour menaces de mort, déposée par une jeune fille, en octobre 2018, auprès de la brigade de Balbigny, dans la Loire, qui met les gendarmes sur la piste d’un réseau de proxénétisme aggravé.

À la lumière des premiers éléments recueillis, la Section de recherches (S.R.) de Lyon et le Groupement de gendarmerie départementale (GGD) de la Loire sont rapidement co-saisis de l’enquête, rejoints, fin 2019, par le Groupe interministériel de recherches (GIR) de Lyon.

Au fil de leurs investigations minutieuses, des recoupements et des surveillances, les enquêteurs révèlent l’existence d’une organisation « familiale », dirigée par deux frères et impliquant plusieurs de leurs proches ainsi que des hommes de main.

Le réseau, principalement actif sur les agglomérations de Lyon (69) et de Toulouse (31), a sous sa coupe plusieurs jeunes femmes issues de quartiers sensibles de Lyon et de Saint-Étienne, dont certaines sont mineures, qu’il contraint à se prostituer.

Une vaste opération judiciaire à Toulouse, Lyon et Saint-Étienne

Le 9 juin dernier, appuyés par la S.R. de Toulouse, les GGD du Rhône et de la Haute-Garonne ainsi que par l’escadron de gendarmerie mobile 31/6 de Toulouse, les enquêteurs de la S.R. de Lyon, du GGD 42 et du GIR déclenchent une opération judiciaire d’envergure, mobilisant près de 80 militaires.

Neuf membres du réseau, dont cinq personnes d'une même famille, sont ainsi interpellés à Toulouse, Lyon et Saint-Étienne. Lors des différentes perquisitions, les gendarmes saisissent une arme de poing de calibre 9 mm avec chargeur engagé, près de 165 000 € en espèces et des centaines de bijoux.

Interrogées en qualité de témoins, les jeunes femmes victimes du réseau confirment avoir été contraintes de se prostituer par la force et sous la menace.

À l’issue des gardes à vue, ce sont finalement six mis en cause qui ont été déférés devant la juge d’instruction de Saint-Étienne les 11 et 12 juin derniers. Tous ont été mis en examen pour proxénétisme aggravé en bande organisée. Les deux hommes à la tête du réseau ont été placés en détention provisoire et les quatre autres personnes sous contrôle judiciaire en attendant leur jugement.

Les enquêteurs s’intéressent désormais au mécanisme de blanchiment des fonds générés par les activités du réseau, qui s'élèveraient, selon le GIR, à près de 770 000 euros en deux ans.

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