Une vingtaine de personnes interpellées après le démantèlement d’un réseau de trafics de stéroïdes

  • Par la capitaine Marine Rabaste
  • Publié le 23 octobre 2020

Au terme d'une vaste enquête menée conjointement, l’Office central de lutte contre les atteintes à l’environnement et à la santé publique (OCLAESP) et le Service d’enquêtes judiciaires des finances ont démantelé un important réseau de trafics de stéroïdes. Au total, 30 individus ont été interpellés.

Début octobre, le Service d’enquêtes judiciaires des finances (SEJF) de Bordeaux, assisté des unités d’Ivry-sur-Seine, de Lille, de Metz, de Dijon, de Lyon, de Marseille, de Perpignan, de Toulouse et de Nantes, l’Office central de lutte contre les atteintes à l’environnement et à la santé publique (OCLAESP) ainsi que ses nouveaux détachements de Bordeaux, Marseille et Metz, ont procédé à près d’une trentaine d’interpellations sur tout le territoire, sous la direction de deux juges d’instruction du Pôle Santé Publique de Paris.

Une enquête menée conjointement

Au départ, l’OCLAESP et le SEJF menaient parallèlement deux enquêtes aux objectifs distincts. En septembre 2019, les deux services rassemblent leurs investigations dans une seule et même enquête, menée sous la direction de deux juges d’instruction du Pôle Santé Publique de la Juridiction inter-régionale spécialisée (JIRS) de Paris. Celle-ci a en ligne de mire la fabrication, l’importation et la commercialisation de stéroïdes, d’anabolisants et d’hormones de croissance.

S’appuyant sur l’efficacité des services de l'agence européenne EUROPOL, les investigations, menées conjointement par la France et la Grèce, conduisent au démantèlement, dès décembre 2019, de laboratoires et d'entrepôts clandestins en Grèce. Elles permettent aussi de récupérer les données des sites Internet de revente hébergés en Islande. Les principaux commanditaires sont également arrêtés.

En octobre 2020, une opération d’envergure nationale, déclenchée avec l’appui d’un bureau mobile d’EUROPOL, permet cette fois de démanteler deux laboratoires clandestins en France, l’un dans les Landes et l’autre en Picardie, puis d’interpeller 24 personnes ayant commandé et revendu des centaines de produits anabolisants.

Des saisies considérables

Ce sont ainsi 1 125 fioles d’anabolisants, 249 ampoules, 4 615 comprimés et 3 062 grammes de produits interdits qui ont été saisis ainsi que de nombreux matériels nécessaires à la fabrication clandestine de ce type de médicaments, dont des stérilisateurs, des centrifugeuses, des fioles vides, des étiquettes et des produits chimiques, qui feront l’objet d’expertises.

Au titre des avoirs criminels, des saisies d'argent en BitCoins et en numéraire ainsi que des véhicules, dont la valeur est en cours d’évaluation, ont également été réalisées.

Ces résultats importants montrent la très bonne coordination et la complémentarité des investigations menées par les services du SEJF de Bordeaux et de l’OCLAESP, dans le cadre de l’information judiciaire du Pôle de Santé Publique, dont le but est d'éviter la prolifération sur le marché de produits conçus sans autorisation, sans respect des normes sanitaires et médicales, pouvant donc directement impacter la santé des consommateurs français.

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