Au Mans, les gendarmes mettent fin à un trafic de cocaïne en provenance de Guyane

  • Par la capitaine Marine Rabasté
  • Publié le 20 mai 2022
© Gendarmerie nationale

Mardi 17 mai, les gendarmes de la section de recherches d’Angers et du groupement de la Sarthe ont mis un coup d’arrêt à un important trafic de cocaïne entre la Guyane et la métropole.

Au départ de Cayenne, nombreux sont les passeurs de drogue, aussi appelés « mules », qui ingèrent des ovules contenant de la cocaïne pour pouvoir acheminer cette marchandise en France métropolitaine. Une pratique dangereuse, pourtant très fréquente en Guyane. C’est sur ce type de trafic qu’ont enquêté les gendarmes de la Section de recherches (S.R.) d’Angers et du Groupement de gendarmerie départementale (GGD) de la Sarthe.

Identification d’un réseau structuré

À la suite des informations collectées au cours de l’été 2021, les enquêteurs de la S.R. d’Angers avaient soupçonné l’existence d’un trafic de cocaïne, via des ovules véhiculés in corpore, et avaient donc débuté des investigations. Rapidement, une cellule d’enquête composée d’enquêteurs de la S.R. et du GGD 72 a été créée. Après plusieurs mois, ils avaient identifié un réseau criminel structuré. Une information judiciaire avait alors été ouverte des chefs d’importation, acquisition, détention, transport, offre ou cession de stupéfiants, participation à une association de malfaiteurs, et blanchiment. L’ensemble des éléments permettait de déterminer que le trafic avait pour point d’arrivée un quartier du Mans.

Une première opération judiciaire d’envergure a été menée le 18 mars dernier. Mobilisant 130 gendarmes, elle a conduit à l’interpellation de onze protagonistes du réseau, dont huit ont été mis en examen à l’issue de leur garde à vue.

Opération réussie

Mardi 17 mai, une seconde opération s’est déroulée dans plusieurs secteurs du Mans et en Guyane. 150 gendarmes issus de brigades, de Pelotons de surveillance et d’intervention de gendarmerie (PSIG) et de Brigades de recherches (B.R.) du GGD 72, appuyés par des PSIG des groupements limitrophes, des enquêteurs du Commandement de la gendarmerie (COMGEND) de Guyane, un Peloton spécialisé de protection gendarmerie (PSPG), une antenne GIGN, un peloton d’intervention de gendarmerie mobile et trois groupes d’investigations cynophiles, ont été engagés afin de procéder à la sécurisation des opérations et à l’interpellation de quatorze personnes. Huit ont été déférées, dont une sur mandat d’amener depuis la Guyane, et mises en examen.

Les investigations minutieuses menées par les enquêteurs de la S.R. d’Angers et du GGD de la Sarthe ont permis de mettre hors d’état d’agir cet important réseau et la saisie de plus de 6 kg de cocaïne (soit une valeur marchande de plus de 340 000 € euros, NDLR), près de 35 000 euros en liquide et des armes de poing.

Une priorité nationale

Selon le rapport sur les drogues 2021, publié par l’Observatoire européen des drogues et toxicomanies, la cocaïne est aujourd’hui la deuxième drogue illicite la plus consommée en Europe. En raison de sa proximité avec le Suriname, la Guyane est devenue une vraie plaque tournante de la drogue, où l’exportation de cocaïne est monnaie courante. Comme pour toutes les autres drogues, la lutte contre ces trafics est une priorité nationale. Outre les problèmes de santé publique qu’il engendre, ce fléau constitue en effet une économie parallèle dévastatrice et gangrène des quartiers entiers du pays. Les contrôles des forces de l’ordre sont donc renforcés, en métropole mais aussi directement en Guyane.

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